Fabrice Colin nous livre un petit bijou de fantasy. Finement ciselé, le scénario plonge le lecteur dans une intrigue riche, colorée et mystérieuse. Le style sert admirablement cette histoire : fluide et travaillé, au vocabulaire précis et quelque peu ambitieux pour son lectorat d’origine.
Je ne voudrais pas ôter une once de plaisir aux futurs lecteurs de ce livre ; les découvertes font partie de son charme. (je conseille d’ailleurs de ne pas lire la quatrième de couverture qui révèle des faits fondamentaux). Mais je soulignerai tout de même que l’auteur mêle avec brio la fantasy, l’uchronie, l’aventure et le fantastique.
Mon seul regret fut de tourner la dernière page. La fin m’a semblé courte à la première lecture. Elle est en fait très juste. Mais l’histoire est tellement passionnante, les personnages si attachants, que l’on voudrait qu’elle ne s’achève pas.
Reste une interrogation : s’agit-il d’un livre destiné à la jeunesse ? Certaines scènes violentes, d’autres, très sensuelles ne sont pas adaptées à un public très jeune ; par ailleurs, celui-ci ne saisira que difficilement l’ensemble des références ainsi que l’uchronie. Mais les différents niveaux de lecture contenteront assurément les jeunes et les moins jeunes.
La Malédiction d’Old Haven de Fabrice Coline aux éditions Ablin Michel (collection Wiz). A noter qu’il existe en poche !
C’est décidé, demain je l’emprunte!