Dans les rues de Londres + Une chambre à soi – Virginia Woolf

Virginia Woolf à travers son essai phare Une chambre à soi, et une nouvelle dans laquelle l’autrice raconte comment, prenant le prétexte de devoir s’acheter un nouveau crayon de papier un soir d’hiver, elle sillonne les rues de Londres sans plus de but que de se laisser porter au fil des échoppes, rencontres, souvenirs, pensées, qui se croisent et s’interpellent.

Encabanée – Gabrielle Filteau-Chiba (Le Mot et le Reste)

Encabanée, ou l’histoire d’une jeune femme qui claque tout pour aller vivre dans les bois québécois, dans un chalet sans électricité ni eau courante. Sauf que bien vite, le romantisme de la démarche s’envole pour des questions de survie pure car on ne s’improvise pas femme des bois comme ça. Non pas qu’elle l’ignorait mais la rudesse et la solitude sont pleines de surprises.

Viendra le temps du feu – Wendy Delorme (Cambourakis)

On n’attendait pas forcément Wendy Delorme dans un virage dystopique et pourtant ça lui va comme un gant ! 
Wendy Delorme est universitaire, performeuse, activiste féministe queer, écrivaine. Dans ce nouveau roman, cinq figurent s’articulent, Ève, Louise, Rosa, Raphaël, Grâce. Par leurs regards et leurs luttes se déploie un flamboyant et incandescent roman, très sororal, qui se tisse de part et d’autre du fleuve où tout s’est joué et où tout reste à faire. 

Les orageuses – Marcia Burnier (Cambourakis)

Premier roman de la magnifique collection Sorcières chez Cambourakis qui publie habituellement des essais soutenant des regards du féminisme résistant et revendicatif, et faisant lumière sur des voix qui expérimentent, disent autrement, et que l’on lit encore peu. Ici un roman qui se place directement dans ce sillage, avec un texte fort sur un sujet tristement presque banal et pourtant encore bâillonné au possible, le viol. Un très beau texte, fort, pudique et sororal, qui dit les doutes, les maladresses et la douleur qui rendent bancales, et encore plus si on les glisse sous le tapis.

Le rendez-vous iranien de Simone de Beauvoir – de Chahla Chafiq (iXe)

Passionnant essai sur la condition féminine en Iran. A partir d’une phrase de la députée islamiste Fatemah Alia énoncée en 2008, proclamant vouloir renommer une certaine rue Simone de Beauvoir à Téhéran, plongeant in-extremis dans une confusion digne des plus belles erreurs sur la personne, l’autrice saisit la symbolique de cette mémoire défaillante et accusatrice, et retrace les quarante dernières années de l’Iran à travers le prisme de la femme.

Le corps est une chimère – Wendy Delorme (Au Diable Vauvert)

Wendy Delorme est universitaire, performeuse, activiste féministe queer, écrivaine. Pour ce quatrième roman, elle aborde ce qu’elle connaît bien et défend quotidiennement, les questions d’identité, de genre, de féminin-masculin.  A travers une galerie de personnages, elle parle des minorités en leur donnant corps, pointant qu’elles ne sont en rien des exceptions.

Podcast de matrimoine littéraire avec Les Parleuses

Dans ce premier podcast des Parleuses, Ian Larue raconte avec beaucoup de verve et d’élan l’autrice de SF féministe James Tiptree (1915-1936), et plus largement la condition féminine et féministe, recontextualisée au milieu du 20ème siècle, et en regard de la question du genre, malheureusement plus que jamais d’actualité. Très instructif et captivant ! A découvrir !

Camel Joe – Claire Duplan

Une jeune illustratrice imagine une super-héroïne pour combattre les agressions sexistes et les rapports hétéro-normés. Une BD féministe sympa, très actuelle, drôle, décapante et qui sonne juste, avec un côté riot grrl assez plaisant.

Les filles de Salem – Thomas Gilbert (Dargaud)

Dans un récit très fort et glaçant, Thomas Gilbert retrace les procès pour sorcellerie qui se sont tenus dans le village de Salem au 17è siècle, accusant et condamnant de nombreuses femmes et jeunes filles. Une BD passionnante et étonnamment retentissante.

Pussy Riot Grrrls – Manon Labry ( iXe)

Les Riot Grrrls, ou le féminisme radical, revendicatif, ont émergé dans le paysage musical des années 90 en puisant dans l’énergie et l’audace du punk et du DIY. Un courant qui s’est étoffé au fil du temps et perdure encore. Un essai truffé de références, qui donne un éclairage différent sur l’évolution du féminisme depuis 30 ans.