Marcovaldo a de quoi tirer la langue entre son maigre salaire, une famille nombreuse à nourrir, un logement bien trop étroit en sous-sol… Mais Marcovaldo est aussi un brin gaffeur et joyeux poète. Alors il s’échappe d’une vie citadine qui lui convient peu en ajoutant de la fantaisie à son quotidien et à ses (més)aventures…
Catégorie : Littérature générale
Y a-t-il plus fier et libre que nous ? Voltairine de Cleyre
« Et maintenant où se trouve le remède ? Il réside en un mot, le seul ayant amené l’équité partout : « liberté » ! Plusieurs siècles successifs de liberté, voilà la seule chose qui permettra que ces idées pestiférées tombent en désuétude et se désintègrent. »
Le Silence de la mer / Vercors
Un récit glaçant et bouleversant, très sobre, où les silences feutrent les pensées, les désirs, l’ambiguïté, le tragique qui se tisse, accompagné d’autres textes qui le sont tout autant. Un recueil qui laisse sans voix à de multiples reprises, un grand bouleversement.
Nous sommes les chasseurs – Jérémy Fel
Du noir pur jus pour qui aime les esprits tortueux, les histoires labyrinthiques, ou quand la part sombre jusqu’alors amadouée, refoulée, planquée, se fait la belle. En 3 romans, Jérémy Fel se pose là dans le paysage du roman noir. Après Les loups à leur porte, premier roman en 2015, […]
La Dame pâle -Alexandre Dumas
Dumas vs Dickens pour la battle estivale du challenge Les classiques c’est fantastique joyeusement impulsé chaque mois par Moka et Fanny. Du pavé en perspective donc, sauf que n’étant pas spécialement férue de Dumas à la base, et n’ayant pas particulièrement envie d’un pavé classique ce mois-ci, même si j’aime […]
Le château de Pictordu – George Sand
Le surnaturel plane dans l’ombre de la petite Diane, en route avec son père pour rejoindre leur domicile qu’il occupe avec sa nouvelle épouse après le décès de sa première femme. En route, ils sont contraints de s’arrêter dormir au château de Pictordu, lieu abandonné et en ruine dans laquelle la fillette dit avoir rencontré une femme, élucubrations fantomatiques qui n’émeuvent pas plus le père que ça mais marquent profondément la petite qui gardera un lien très fort avec cette rencontre.
Quinzinzinzili – Régis Messac
Un gaz hilarant mortel balaye l’humanité à l’exception de quelques survivants dont une poignée d’enfants et leur précepteur partis visité une grotte. Régis Messac imagine la quête de nourriture et d’eau, les pouvoirs qui s’instaurent, le langage qui mute… Une dystopie publiée en 1935 qui n’a pas pris une ride.
Valentina – Christophe Siébert (Au Diable Vauvert)
Ambiance post-apocalyptique soviétique bien poisseuse à Mertvecgorod, petit territoire enclavé entre la Russie et l’Ukraine, qui a tenté de tirer son épingle du jeu à la chute de l’URSS et a décroché son indépendance en mode ouverture sur l’Occident, guerre civile au passage et échappatoires de vie pas tellement plus […]
Dans les murmures de la forêt ravie – Philippe Alauzet (Rouergue)
Du noir rural lâché dans un souffle. L’intrigue est resserrée autour d’un loup qui décime les troupeaux, des éleveurs sur les dents, et Agnès, femme sans âge qui n’a jamais quitté la ferme familiale et forme avec son père, Jean, fermier taciturne qui ne s’encombre pas de ce que sa noirceur laisse dans son sillage, un couple forgé dans les non-dits. Une entracte noire à ne pas laisser filer.
Dans les rues de Londres + Une chambre à soi – Virginia Woolf
Virginia Woolf à travers son essai phare Une chambre à soi, et une nouvelle dans laquelle l’autrice raconte comment, prenant le prétexte de devoir s’acheter un nouveau crayon de papier un soir d’hiver, elle sillonne les rues de Londres sans plus de but que de se laisser porter au fil des échoppes, rencontres, souvenirs, pensées, qui se croisent et s’interpellent.
Elsa Triolet / Louis Aragon
Février et ses coeurs cramoisis oblige, les couples littéraires étaient à l’honneur ce mois-ci pour le retour aux classiques impulsé avec panache par Moka et Fanny. Elsa Kagan naît en 1896 à Moscou, Louis Aragon un an plus tard à Paris. Ils se rencontrent en 1928 dans le Paris intello, […]
Bois-aux-renards – Antoine Chainas (Gallimard)
Antoine Chainas est de retour avec un roman noir bien serré où se mêlent mythes carnassiers, ruralité hargneuse, trajectoires à vau-l’eau et passions meurtrières. Ultra addictif !
Tortilla Flat – John Steinbeck
« C’est bon d’avoir des amis, déclara Danny. Comme on est seul dans le monde quand il n’y a pas d’amis avec qui s’asseoir et partager son eau-de-vie ! » Avec Tortilla Flat, troisième roman de l’écrivain, place à l’amitié insubmersible ou presque, avec un roman picaresque entre Chevaliers de la Table Ronde et pieds nickelés.
La faim – Knut Hamsun
Direction la Norvège donc, dans les rues de Christiania, ancienne appellation de la ville d’Oslo, aux côtés d’un jeune homme qui a les crocs. La Faim, le titre ne pouvait pas sonner plus juste. Nous tenons là un texte assez fou qui décrit la solitude de celui qui est affamé.
Tibi la blanche – Hadrien Bels (L’Iconoclaste)
Thiaroye, dans la banlieue de Dakar. Trois jeunes dakarois sont à deux doigts de connaître les résultats du bac. Une poignée de jours durant lesquels leurs plans de vie se dessinent, se bousculent, s’interpellent. Quelle prise auront-ils avec leur temps, leurs envies, les attentes familiales, leurs possibilités ? Un roman à l’énergie communicative, une très chouette parenthèse de lecture. Rentrée littéraire 2022
Quand tu écouteras cette chanson – Lola Lafon (Stock)
Entendre la parole d’Anne Frank et des fantômes de l’Histoire. Lola Lafon a passé une nuit au Musée Anne Frank à Amsterdam. Cette expérience, qu’elle pensait déjà forte, sera encore plus retentissante qu’elle ne l’imaginait, l’histoire d’Anne Frank résonnant avec sa propre histoire et ses interrogations quant à la condition humaine et féminine. Un texte très fort, édifiant, retentissant, à découvrir absolument. Rentrée littéraire 2022
Nous étions des loups – Sandrine Collette (Grasset)
Relation père-fils au bord du précipice, grands espaces aussi ressourçants qu’hostiles, rudesse qui vous met les foies, pas de doute, on est bien chez Sandrine Collette. Un très bon cru ! Rentrée littéraire 2022
Le dernier jour d’un condamné – Victor Hugo
Un homme est condamné à mort. On ne sait ni qui il est, ni pourquoi il est là. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il vient d’être jugé coupable, qu’il est condamné à mort, et que dans son attente insoutenable et il a choisi de livrer ce qu’il traverse dans son journal, à moins qu’il ne s’agisse de se délivrer de toutes ses introspections à deux doigts de le rendre fou. Victor Hugo pose son plaidoyer contre la peine de mort avec une radicalité qui fait grincer les dents de l’époque. Un texte coup de poing qui n’a malheureusement pas pris une ride.
GPS – Lucie Rico (P.O.L.)
Du dialogue pantelant entre une jeune femme et une géolocalisation énigmatique. Ariane, jeune femme tendance hyper anxieuse est invitée par sa vieille amie Sandrine à ses fiançailles dans un bled de banlieue verte. Pour l’accompagner jusque-là, la géolocalisation est partagée, le point rouge guidant et rassurant son cheminement vers le lieu des festivités. Le lendemain, la future épouse a disparut, mais la géolocalisation est toujours active. Et puis un corps est retrouvé. Un texte bien de chez P.O.L., un peu à part, contemplatif et coup de poing à la fois, interrogeant.
Cent ans de solitude – Gabriel Garcia-Marquez
Un couple qui frise avec la consanguinité, une malédiction mystérieuse, un village isolé, des découvertes scientifiques, des inventions extraordinaires, des parties de jambes en l’air, l’inceste jamais loin, une certaine solitude forcément, un brin de surnaturel et beaucoup de tempérament. Cent ans de solitude, récit monumental dans lequel Gabriel Garcia-Marquez dresse la destinée incroyable de la famille Buendia sur sept générations.