15 titres pour alimenter les conversations pendant les repas de fêtes

Une petite sélection, ça faisait longtemps… cette fois 15 titres qui n’ont rien à voir ou presque les uns avec les autres, certains sont un peu foutraque, d’autres très sérieux, certains décalés, d’autres très ancrés dans la réalité, certains touchent à l’intime, d’autres aux convictions, d’autres à n’importe quoi, bref, un peu de poil à gratter et des arguments pour pimenter les conversations pendant les repas de fêtes.

Les petites vertus – Natalia Ginzburg (Ypsilon)

Natalia Ginzburg  est née en 1916. Autrice de romans, de pièces de théâtre, d’essais, traductrice de Maupassant, Flaubert et Proust, éditrice, elle a généreusement parcouru les sphères littéraires italiennes, obtenu de nombreux prix littéraires, a côtoyé Italo Calvino et Cesare Pavese, et reste pourtant aujourd’hui encore injustement méconnue. Les petites vertus regroupe onze textes écrits entre 1944 et 1960, dans lesquels l’autrice évoque les années de guerre, la mort de son époux tué par les fascistes, son rapport à l’Angleterre, les relations humaines, le métier d’écrivain, la vie conjugale…

Bulle d’été – Florian Pigé (HonFei)

Avoir le temps de regarder le temps passer, le temps de s’émerveiller, des bestioles qui stagnent à la surface de l’eau, le temps d’imaginer, de flemmarder, de s’ennuyer. C’est ce qu’a saisi Florian Pigé dans son très bel album qui fait écho aux souvenirs d’enfance, comme une invitation discrète à se replonger dans ce temps hors du temps…

Le chien noir – Lucie Baratte (Editions du Typhon)

Lucie Baratte nous invite à entrer dans l’univers d’un Barbe bleue revisité, mêlant essences classiques et contemporaines, finesse littéraire, angoisse macabre oppressante et obsessionnelles. Le chien noir s’impose sans trembler dans la veine de la littérature gothique dans la pure tradition du genre, enveloppante et délicieusement flippante.

Koi ke bzzz ? Carson Ellis (Hélium)

Une merveille d’album autour d’une plante très en vogue dans le jardin de nos compères insectes, qui ne se lassent pas de s’y retrouver et d’y ajouter son grain de sel pour améliorer le confort. Un album aux sonorités à la fois singulières et familières, avec un langage « insectile » très bien trouvé. Vraiment une belle découverte !

Noir volcan – Cécile Coulon (Castor Astral)

La poésie de Cécile Coulon reflète les étapes, les rencontres, les lieux qui façonnent, la puissance des sentiments, avec cette langue saisissante qui dit si justement les choses sans en faire des caisses. C’est de la délicatesse qui a de la poigne. Comme dans ses romans en somme, mais on plus resserré, comme une photographie qui en dit long. Avec trois poèmes à écouter.

La partition de Flintham / Barbara Baldi (Ici-même)

Plongez dans cette impressionnante BD aux très belles planches aux allures de peintures. Efforts et sacrifices au coeur de cet album d’atmosphère qui nous plonge dans la campagne britannique sous l’ère victorienne. Un récit qui évoque les textes classiques  du même jus, avec ce portrait de femme forte, passionnée de clavecin, qui ne se laisse pas abattre malgré les embûches. Des ambiances saisissantes et un univers pictural qui explore les silences et l’intimité.

Furio – Gilles Baum (Editions des Eléphants)

Coup de coeur pour cet album qui aborde avec humour la question de la guerre, si si ! Deux rois juchés en haut de leur tour s’épient et se narguent. L’un fait sa plus belle grimace, l’autre montre son derrière, il n’en fallait pas plus pour ouvrir les hostilités. Dès 5 ans

La femme-brouillon – Amandine Dhée (La Contre-allée)

La maternité dite sans fard. La maternité contemporaine, féministe, contradictoire. Amandine Dhée témoigne de son expérience, comme un direct lancé dans les préceptes véhiculés par quiconque à voix au chapitre dans notre société encline au progrès. Elle dit les difficultés à se placer, à se trouver, à profiter tout en sachant garder une part d’égoïsme, maintenir l’individu au-delà du statut. Un texte à faire circuler largement, et pas seulement auprès des (futures) mères, et seulement auprès des femmes…

Idées jeunesse, du moucheron à la grande perche

Pas de raison qu’il n’y en ait que pour les adultes, voici 20 idées pour tenter de satisfaire les enfants qui vous entourent, les vôtres, ceux des autres, ceux à venir, ou pour soi. 20 titres parus cette année qui sortent de l’ordinaire pour découvrir, réfléchir, imaginer, s’évader, s’émerveiller, s’exalter, se revigorer, se distraire. De l’album, du roman, de la BD, du documentaire, pour à peu près chaque âge, pour toutes les occasions.

Offrez du singulier

En panne d’idées ? Voici un petit florilège de bouquins parus cette année. Du roman, de la BD, de l’essai, du sens pratique, du drôle, du pas banal, du dépaysant, du croustillant. Quelque soit l’occasion, pour soi ou pour offrir, trouvez ici 21 prétextes pour sortir des sentiers battus.

Simone au travail – David Turgeon (Le Quartanier)

« Le dessin, c’est une affaire d’oeil. Il faut tenir sa cible, et viser juste. Et puis, c’est connu, les tueurs aussi s’exercent d’abord sur le papier. » Etonnant roman fait d’art, d’énigmes et de multiples possibilités. Par la galerie d’art d’Alban Wouters, nous entrons dans la vie d’une poignée de personnages, tous plus ou moins à un moment de flottement de leurs vies, qu’il s’agisse de la fin d’une exposition, d’un temps de pause entre deux affaires, d’un amour flottant. David Turgeon investit ce temps d’attente, par lequel des relations vont se nouer, des dés se jeter…

Le rendez-vous iranien de Simone de Beauvoir – de Chahla Chafiq (iXe)

Passionnant essai sur la condition féminine en Iran. A partir d’une phrase de la députée islamiste Fatemah Alia énoncée en 2008, proclamant vouloir renommer une certaine rue Simone de Beauvoir à Téhéran, plongeant in-extremis dans une confusion digne des plus belles erreurs sur la personne, l’autrice saisit la symbolique de cette mémoire défaillante et accusatrice, et retrace les quarante dernières années de l’Iran à travers le prisme de la femme.