Pendant quatre ans, Arno Bertina est allé à la rencontre des salariés, a recueilli les témoignages de ce combat des hommes face aux stratégies économiques. Un récit documenté et documentaire à teneur littéraire, une gloire à l’intelligence collective, au poids du groupe solidaire face au poids des deniers. Un sacré boulot, et une lecture absolument nécessaire, surtout en ces temps pré-électoraux…
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Les contes du whisky – Jean Ray (Espace Nord)
Ambiance troquets, marins, vieilles histoires, surnaturel effrayant et brumeux avec ce recueil de contes embrumés de l’écrivain belge Jean Ray (1887-1964).
Furio – Gilles Baum (Editions des Eléphants)
Coup de coeur pour cet album qui aborde avec humour la question de la guerre, si si ! Deux rois juchés en haut de leur tour s’épient et se narguent. L’un fait sa plus belle grimace, l’autre montre son derrière, il n’en fallait pas plus pour ouvrir les hostilités. Dès 5 ans
Contes de chevaux – Rolande Causse, Nane et Jean-Luc Vézinet (Ed. des Éléphants)
Les amoureux.ses des chevaux seront ravi.e.s de trouver ici 9 contes peu connus, issus de traditions orales du monde entier. Des versions qui résonnent parfois avec des contes ou fables d’Esope, La Fontaine, Grimm ou Calvino, nous faisant ici voyager en Asie Centrale, au Maghreb, en Mongolie, au Tibet, ou plus près de chez nous, en Italie ou dans un coin de France. Dès 7 ans
Paz – Caryl Férey (Gallimard)
Ambiance guérilla colombienne, jeux de dupes et duel fratricide dans ce nouveau roman de Caryl Férey, particulièrement noir, saisissant, en bref, réussi. Un très bon cru, dans la veine de Mapuche et Zulu. Rentrée littéraire 2019.
Zippo – Valentine Imhof (Rouergue)
Du bon noir balèze, bien serré, et fumé avec ça. Des femmes sont retrouvées carbonisées dans un parc à Milwaukee. Les lieutenants Mia Larström et Peter McNamara sont sur le coup, mais le goût amer de la redite se fait furtif puis de plus en prégnant au fur et à mesure que le déjà-vu s’affirme. Un polar troublant et trépidant, sondant les revers de la mémoire et des corps, la fragilité et la force qui y sont rattachées. Rentrée littéraire 2019.
Sale gosse – Mathieu Palain (L’Iconoclaste)
Délinquance, parcours familiaux hors pistes et PJJ. Wilfried est placé en famille d’accueil à l’âge de 8 mois. Tout se passe globalement pas trop mal, voire même plutôt bien, jusqu’à ce que son histoire lui revienne dans les dents à l’adolescence, à l’instant charnière où se croisent quête d’identité, prises de bec, autonomie balbutiante, colère ravalée et accumulée qui finit par faire des étincelles. Rentrée littéraire 2019
Les yeux fumés – Nathalie Sauvagnac (Le Masque)
Un roman coup de point qui reflète les invisibles des périphéries. Philippe n’est pas le préféré de la famille, en tout cas pas de sa mère, qui ne peut plus le voir en peinture, et encore moins depuis qu’il zone dans la maison et larve sans que le moindre changement se profile. Quid de l’oeuf ou la poule, de qui a provoqué le rejet de l’autre, a tiré le premier, de ce qui a rendu ce môme comme ça, toujours est-il qu’il finit par se barrer, rencontre Bruno, hippie zonard aux histoires fabuleuses, se prend dans la tronche la réalité du quartier, de la cité, du béton. Philippe va malgré tout trouver du boulot, rencontrer Mickey, Anne… et tenter d’avancer, à défaut d’autre chose. Rentrée littéraire 2019
Les Grrr – Clémence Sabbagh et Agathe Moreau (Le Diplodocus)
Un album où l’humeur ronchonne est personnifiée, donnant des scènes épiques où l’on croirait rassemblés toute une flopée de Jean-Pierre Bacri (ou d’enfants ce qui est d’ailleurs plus probable, et plus dans le thème). Bref, les Grrr ne sont jamais contents, ils grognent contre la météo, contre ce qu’il y […]
Et frappe le père à mort – John Wain (Editions du Typhon)
De la difficulté de s’affranchir des diktats sociétaux et familiaux. John Wain continue d’explorer brillamment la question, en ajoutant ici une dimension swinguante avec une plongée totale dans le monde du jazz. Nous suivons ainsi Jeremy, fils de professeur de grec ancien éduqué dans les règles de l’art de la […]
Grise fiord – Gilles Stassart (Rouergue)
Le Grand Nord canadien comme on le lit rarement. Un roman noir, politique, ethnographique, intense. Un roman initiatique qui mue en voyage, abordant les questions de filiation, de croyances, les regrets, les quêtes personnelles. On y lit l’âpreté, la rudesse, la chaleur, et plus concrètement la chasse, la survie, les déplacements en traineaux, les meutes de chiens. Une histoire forte et dramatique, et nous convie à une exploration peu commune et magnifique dans le cercle arctique.
Les lutins et le cordonnier – Martin Powell et Pedro Rodriguez (Les Aventuriers de l’Etrange)
Un cordonnier généreux mais pauvre, des lutins facétieux et des souliers qui apparaissent comme par magie. Le conte de Grimm repris ici en BD avec brio. Dès 5 ans en lecture accompagnée, dès 7 ans en solo.
Simone au travail – David Turgeon (Le Quartanier)
« Le dessin, c’est une affaire d’oeil. Il faut tenir sa cible, et viser juste. Et puis, c’est connu, les tueurs aussi s’exercent d’abord sur le papier. » Etonnant roman fait d’art, d’énigmes et de multiples possibilités. Par la galerie d’art d’Alban Wouters, nous entrons dans la vie d’une poignée de personnages, tous plus ou moins à un moment de flottement de leurs vies, qu’il s’agisse de la fin d’une exposition, d’un temps de pause entre deux affaires, d’un amour flottant. David Turgeon investit ce temps d’attente, par lequel des relations vont se nouer, des dés se jeter…
Le rendez-vous iranien de Simone de Beauvoir – de Chahla Chafiq (iXe)
Passionnant essai sur la condition féminine en Iran. A partir d’une phrase de la députée islamiste Fatemah Alia énoncée en 2008, proclamant vouloir renommer une certaine rue Simone de Beauvoir à Téhéran, plongeant in-extremis dans une confusion digne des plus belles erreurs sur la personne, l’autrice saisit la symbolique de cette mémoire défaillante et accusatrice, et retrace les quarante dernières années de l’Iran à travers le prisme de la femme.
L’heure tiède – Franck Balandier (Librairie galerie Racine)
L’heure tiède, celle de l’incertitude, des balbutiements, de la finalité. Franck Balandier a choisi d’y poser des mots et de les réunir dans un recueil poétique où l’écrivain, l’homme, revient sur ses amours, les femmes qui ont partagé un moment de sa vie, dans des textes qu’il leur adresse, les […]
Géant et le fâcheux rendez-vous – Rune Ryberb (Les Aventuriers de l’Etrange)
Ozzy et sa copine Donna pique-niquent tranquillement dans la forêt lorsqu’un monstre aux mille yeux s’invite, gobe la jeune fille et laisse le cher et tendre comme deux ronds de flans. Il va devoir mettre ses habituels costumes de trouillard et de souffre-douleurs au vestiaire, et tâcher de valoir son habituel sobriquet, Géant, pour tenter de sauver sa peau, celle de sa belle, voire même faire ami-ami avec des monstres dégoulinants.
La lanterne de tonton – Wang Yage et Zhu Chengliang (HongFei)
Le Nouvel an chinois marque le début de la Fête du Printemps, un temps de fête populaire qui se déroule sur quinze jours et s’achève avec la fête des lanternes. Cet album célèbre la fête par le biais des émotions ressenties par les enfants, l’impatience, la joie, le partage. Un très bel album pour donner à voir le monde aux enfants. Dès 5 ans.
Le Paris d’Apollinaire – Franck Balandier (Editions Alexandrines)
En 2015, les éditions Alexandrines inauguraient leur collection Le Paris des écrivains avec Marguerite Duras et Jean Cocteau, faisant se rejoindre littérature et flâneries, biographie et territoire. Ici nous allons à la rencontre de Guillaume Apollinaire, aux côtés de Franck Balandier, une biographie sélective par une fenêtre parisienne très riche qui s’avère aussi passionnante pour le curieux de passage que pour l’initié.
Billy le menteur – de Keith Waterhouse (Editions du Typhon)
Dans une petite ville du Yorkshire, Billy Fisher ment à ne plus savoir comment il s’appelle. Jeune homme plein de contradictions, qui aime être pénard tout en se mettant dans des situations inextricables, plein de projets et d’envies tout en faisant preuve d’une incroyable force d’inertie, il incarne une époque sans le savoir, portant beaucoup plus de symboles qu’il ne pourrait l’imaginer. Du pur british working-class à (re)découvrir.
Camel Joe – Claire Duplan
Une jeune illustratrice imagine une super-héroïne pour combattre les agressions sexistes et les rapports hétéro-normés. Une BD féministe sympa, très actuelle, drôle, décapante et qui sonne juste, avec un côté riot grrl assez plaisant.