Alice au pays des merveilles – Lewis Carroll illustré par Benjamin Lacombe

Le rendez-vous mensuel dédié aux classiques retourne en enfance ce mois-ci, avec pour ma part un texte lu dans plusieurs versions depuis la primaire. Des adaptations très allégées aux plus fidèles traductions en passant par les adaptations à l’écran, Alice au pays des merveilles est un classique que l’on pourrait être tenté de ne plus présenter, et pourtant.

Le château de Pictordu – George Sand

Le surnaturel plane dans l’ombre de la petite Diane, en route avec son père pour rejoindre leur domicile qu’il occupe avec sa nouvelle épouse après le décès de sa première femme. En route, ils sont contraints de s’arrêter dormir au château de Pictordu, lieu abandonné et en ruine dans laquelle la fillette dit avoir rencontré une femme, élucubrations fantomatiques qui n’émeuvent pas plus le père que ça mais marquent profondément la petite qui gardera un lien très fort avec cette rencontre.

L’ours Kintsugi – Victoire de Changy et Marine Schneider (Cambourakis)

Très bel album aux allures de fable, où l’on va à la rencontre de l’ours Kintsugi, balèse et fier de la nature qui l’entoure, et du point culminant qu’il arrive à atteindre « tout en haut d’une très haute montagne », surplombant la vallée et visible de tous. Sauf que l’assurance ne fait pas tout, et l’ours chute. Une histoire qui valorise l’aventure et la prise de risque, en lien avec le kintsugi, où l’art de réparer les brèches, céramiques ou corporelles…

L’enfant qui cherchait la petite bête et autres contes inédits et retrouvés – Beatrix Beck (Chemin de fer)

Imaginaire narquois, onirisme magique, réalisme débordant, sombres échos, espièglerie maline garnissent ce recueil qui dresse un beau tableau de l’univers de Beatrix Beck. Une fantaise élégante et une langue aiguisée dans ces contes à glisser audacieusement dans de nombreuses mains de tous âges.

La mésaventure – Iwona Chmielewska (Format)

Une nappe de famille, brodée par la grand-mère, chérie par la mère, et tachée malencontreusement. Une tâche qui s’invite comme un caillou dans l’assiette, malheur qui se niche dans la culpabilité et la crainte, jusqu’à ce qu’il soit découvert et reçu avec un sourire bienveillant. La solution est dès lors […]

Les boîtes de peinture / Marcel Aymé et May Angeli (Ed. des Eléphants)

Redécouvrir les contes du chat perché avec les superbes gravures de May Angeli. Delphine et Marinette, enchantées par leurs nouvelles boîtes de peinture, décident d’aller faire le portrait des animaux de la ferme. Mais piqués au vif par les représentations des fillettes, les bestiaux revêtent l’apparence trompeuse. L’âne n’a plus que deux pattes, le cheval a rétréci et les boeufs ont disparu…

Les aventures de la petite souris

Continuons à (re)découvrir les rééditions ultra vintage de chez MeMo avec un conte savoureux et riche en rebondissements à mettre entre toutes les mains des enfants qui commencent à apprécier les histoires un peu plus « longues ».

La très grande princesse – Taro Miura

Nous sommes dans un univers où les enfants naissent dans les choux ou presque. Et justement, dans leur jardin, le roi et sa femme découvrent effectivement une magnifique petite princesse, mais au fil des jours, elle grandit, grandit, grandit, sans sembler pouvoir s’arrêter. Une histoire à la fois traditionnelle et décalée dans un univers coloré et champêtre.

Sssi j’te mords… Le livre-cd !

Sssi j’te mords… et Les Musiciens de la Nouvelle-Brême, deux contes absolument réjouissants, qui sentent la savane et le sirop d’érable, avec des histoires qui font sonner les mots et tortiller du popotin. De vraies histoires qui font se bidonner et réfléchir en même temps et dont on ne se lasse pas. Les deux histoires sont ici rééditées en un seul volume, avec le cd en plus.

Tilde à travers bois

Un très chouette album aux airs de contes d’autrefois. Tamaki Kimura offre une belle place à l’imaginaire avec des illustrations riches, de nombreux détails empruntés à l’univers fantastique qui extrapolent le texte en invitant le lecteur à se laisser porter bien au-delà des mots. Et en plus, c’est une ode aux petits plaisirs simples…

Les deux grenouilles à grande bouche

Un album très très drôle, avec de la randonnée qui happe et brasse, des comptines à chanter à tue-tête, de la tension, de l’énervement, des crises de rires qui donnent des crampes au bide, la mer, le bateau de Noé, des animaux qui en ont ras-le-bol, qui espèrent, soupirent, s’impatientent, et un final aux allures de conte des origines qui nous dévoile enfin pourquoi les crocodiles pleurent pour un rien. A ne pas manquer !

Ouh là là !

Un ogre renfrogné et un loup violet décident d’aller coller la frousse aux trois petits cochons, tranquillement installés dans une partie de cartes avec le Petit Poucet. Ils passent la tête par la fenêtre, enchaînent les grimaces, tentent même de se hisser à l’intérieur de la maison, au risque de voir leur bedaine coincer dans l’encadrement… Une savoureuse histoire qui se joue bien des contes traditionnels.

Petit beignet rond et doré

Une louche de pâte est versée dans l’huile bouillante, donnant naissance à un petit beignet qui n’a aucune envie d’être dévoré par le garçonnet qui lorgne dessus, ni par le chaton maigrichon, ni par le dindon fanfaron, ni par… Bref, il veut voir du pays alors il roule, vite vite vite…

Et Gretel

Le célèbre conte revêt ses habits noirs. Marien Tillet et Pole Ka donnent un nouveau visage au conte des frères Grimm tout en conservant la base traditionnelle. Avec leurs dires et leurs traits, ils jouent sur l’angoisse montante, l’épouvante derrière la porte, celle qui fait frémir.