Marcovaldo a de quoi tirer la langue entre son maigre salaire, une famille nombreuse à nourrir, un logement bien trop étroit en sous-sol… Mais Marcovaldo est aussi un brin gaffeur et joyeux poète. Alors il s’échappe d’une vie citadine qui lui convient peu en ajoutant de la fantaisie à son quotidien et à ses (més)aventures…
Étiquette : Littérature classique
Y a-t-il plus fier et libre que nous ? Voltairine de Cleyre
« Et maintenant où se trouve le remède ? Il réside en un mot, le seul ayant amené l’équité partout : « liberté » ! Plusieurs siècles successifs de liberté, voilà la seule chose qui permettra que ces idées pestiférées tombent en désuétude et se désintègrent. »
Le Silence de la mer / Vercors
Un récit glaçant et bouleversant, très sobre, où les silences feutrent les pensées, les désirs, l’ambiguïté, le tragique qui se tisse, accompagné d’autres textes qui le sont tout autant. Un recueil qui laisse sans voix à de multiples reprises, un grand bouleversement.
Martiens, go home ! – Fredric Brown
«Salut, Toto ! C’est bien la Terre, ici ?» Le retour aux classiques faisait dans la science-fiction ce mois-ci. Pour ma part, lumière sur un roman que je devais lire depuis longtemps et je me demande bien pourquoi je ne l’ai pas ouvert plus tôt tellement ce fût réjouissant. Fredric Brown était un spécialiste de la nouvelle, de la micronouvelle même, dans un registre science-fiction ou polar, avec une appétence particulière pour l’humour, l’absurde, le burlesque, et un talent pour des chutes aux petits oignons. Ici un court roman, qui s’ouvre sur une cabane dans le désert californien, occupée par Luke Devereaux, écrivain de SF en mal d’inspiration…
Alice au pays des merveilles – Lewis Carroll illustré par Benjamin Lacombe
Le rendez-vous mensuel dédié aux classiques retourne en enfance ce mois-ci, avec pour ma part un texte lu dans plusieurs versions depuis la primaire. Des adaptations très allégées aux plus fidèles traductions en passant par les adaptations à l’écran, Alice au pays des merveilles est un classique que l’on pourrait être tenté de ne plus présenter, et pourtant.
La Dame pâle -Alexandre Dumas
Dumas vs Dickens pour la battle estivale du challenge Les classiques c’est fantastique joyeusement impulsé chaque mois par Moka et Fanny. Du pavé en perspective donc, sauf que n’étant pas spécialement férue de Dumas à la base, et n’ayant pas particulièrement envie d’un pavé classique ce mois-ci, même si j’aime […]
Le château de Pictordu – George Sand
Le surnaturel plane dans l’ombre de la petite Diane, en route avec son père pour rejoindre leur domicile qu’il occupe avec sa nouvelle épouse après le décès de sa première femme. En route, ils sont contraints de s’arrêter dormir au château de Pictordu, lieu abandonné et en ruine dans laquelle la fillette dit avoir rencontré une femme, élucubrations fantomatiques qui n’émeuvent pas plus le père que ça mais marquent profondément la petite qui gardera un lien très fort avec cette rencontre.
Quinzinzinzili – Régis Messac
Un gaz hilarant mortel balaye l’humanité à l’exception de quelques survivants dont une poignée d’enfants et leur précepteur partis visité une grotte. Régis Messac imagine la quête de nourriture et d’eau, les pouvoirs qui s’instaurent, le langage qui mute… Une dystopie publiée en 1935 qui n’a pas pris une ride.
Dans les rues de Londres + Une chambre à soi – Virginia Woolf
Virginia Woolf à travers son essai phare Une chambre à soi, et une nouvelle dans laquelle l’autrice raconte comment, prenant le prétexte de devoir s’acheter un nouveau crayon de papier un soir d’hiver, elle sillonne les rues de Londres sans plus de but que de se laisser porter au fil des échoppes, rencontres, souvenirs, pensées, qui se croisent et s’interpellent.
Elsa Triolet / Louis Aragon
Février et ses coeurs cramoisis oblige, les couples littéraires étaient à l’honneur ce mois-ci pour le retour aux classiques impulsé avec panache par Moka et Fanny. Elsa Kagan naît en 1896 à Moscou, Louis Aragon un an plus tard à Paris. Ils se rencontrent en 1928 dans le Paris intello, […]
Tortilla Flat – John Steinbeck
« C’est bon d’avoir des amis, déclara Danny. Comme on est seul dans le monde quand il n’y a pas d’amis avec qui s’asseoir et partager son eau-de-vie ! » Avec Tortilla Flat, troisième roman de l’écrivain, place à l’amitié insubmersible ou presque, avec un roman picaresque entre Chevaliers de la Table Ronde et pieds nickelés.
La faim – Knut Hamsun
Direction la Norvège donc, dans les rues de Christiania, ancienne appellation de la ville d’Oslo, aux côtés d’un jeune homme qui a les crocs. La Faim, le titre ne pouvait pas sonner plus juste. Nous tenons là un texte assez fou qui décrit la solitude de celui qui est affamé.
Le dernier jour d’un condamné – Victor Hugo
Un homme est condamné à mort. On ne sait ni qui il est, ni pourquoi il est là. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il vient d’être jugé coupable, qu’il est condamné à mort, et que dans son attente insoutenable et il a choisi de livrer ce qu’il traverse dans son journal, à moins qu’il ne s’agisse de se délivrer de toutes ses introspections à deux doigts de le rendre fou. Victor Hugo pose son plaidoyer contre la peine de mort avec une radicalité qui fait grincer les dents de l’époque. Un texte coup de poing qui n’a malheureusement pas pris une ride.
Cent ans de solitude – Gabriel Garcia-Marquez
Un couple qui frise avec la consanguinité, une malédiction mystérieuse, un village isolé, des découvertes scientifiques, des inventions extraordinaires, des parties de jambes en l’air, l’inceste jamais loin, une certaine solitude forcément, un brin de surnaturel et beaucoup de tempérament. Cent ans de solitude, récit monumental dans lequel Gabriel Garcia-Marquez dresse la destinée incroyable de la famille Buendia sur sept générations.
Sur l’eau – Maupassant
En 1888, Maupassant décide de prendre le large et embarque à bord de son yacht, le Bel-Ami, pour sillonner la Côte d’Azur. Au fil des jours, de son périple, de ses escales, de ses pensées, il rédige un récit de voyage entre navigation de plaisance et digressions bien senties.
Le portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde
« Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait, non du modèle, mais de l’artiste. Le modèle n’est qu’un hasard et qu’un prétexte. Ce n’est pas lui qui se trouve révélé par le peintre ; c’est le peintre qui se révèle lui-même sur la toile qu’il colorie. La raison pour laquelle je n’exposerai pas ce portrait, c’est que je crains d’y avoir trahi mon âme. » Redécouverte de ce chef d’oeuvre de Oscar Wilde dans lequel il brosse un portrait assez acide du dix-neuvième siècle britannique et interroge la notion d’esthétique, la tentation du mal et le narcissisme moderne.
Comment j’ai rencontré les poissons / Ota Pavel (Editions Do)
Dans ce recueil devenu un classique de la littérature tchèque, Ota Pavel fait se côtoyer avec une verve étonnante anecdotes routinières, drames de l’Histoire, virages politiques et temps qui passe sans jamais se départir de son humour. Des morceaux choisis de sa propre histoire où il raconte notamment son enfance en Bohème, son père, dragueur invétéré, commercial hors pair et pêcheur besogneux, et la rivière comme compagne de chaque instant.
Un coeur simple – Gustave Flaubert
Plongeons dans le dix-neuvième siècle encore neuf, aux côtés de la jeune Félicité, fille de ferme tout juste entrée au service de Madame Aubain à Pont-l’Evêque en Normandie. Avant cela, Félicité aurait pu épouser Théodore, si celui-ci n’avait pas finalement choisi une riche veuve pour sauver ses fesses de la conscription. Les plans changés, elle propose son assistance à la veuve Aubain, auprès de qui elle restera jusqu’au bout, voire même un peu plus. Un texte court et fort où l’on plonge dans une époque, un contexte, des lieux, dans la veine réaliste, et où l’on côtoient aussi les semblables de Flaubert et son cadre de vie.
Alexis, suivi de Le Coup de grâce – Marguerite Yourcenar
Dans une longue lettre, Alexis, un jeune musicien, explique enfin à son épouse Monique, pourquoi il la quitte. Il revient ainsi sur son passé, leur rencontre, et comment il s’est glissé dans un rôle qui n’était pas le sien, enfouissant pudiquement ses propres désirs pour mener la vie conventionnelle que l’on attendait de lui. En faisant cela, il porte de profondes interrogations, sur la condition humaine et sur le visage du monde. Magnifique et chavirant.
Les yeux bleus, cheveux noirs – Marguerite Duras
Une histoire croisée d’amants qui se mue en huis clos inassouvi en bord de mer. Une histoire d’amour déjà, en sauce Marguerite Duras, on est adepte ou pas. In fine plus que d’amour il s’agit davantage de désir, et d’un certain désespoir, à en devenir fou.