Un artiste tourmenté quitte sa Russie natale et la folie de ce début de vingtième siècle, pour rejoindre l’ouest de l’Europe où une passion transgressive lui fera jouer un rôle au côté des avant-gardes artistique Parisienne. Un roman de fuite, sulfureux, aux fondements de l’art : l’érotisme et la mort.
Catégorie : Polar
Le bal des porcs – Arpád Soltész (Agullo)
Polar slovaque musclé qui passe au crible jeux de pouvoir et magouilles politiques en tout genre. Dans un coin paumé de Slovaquie, une jeune toxicomane est retrouvée morte. Pas inattendu en soi sauf si l’on se penche sur les disparitions qui s’accumulent au sein d’un centre de désintoxication, géré par […]
La ferme aux poupées – Wojciech Chmielarz (Agullo)
Ambiance polonaise avec un polar bien senti, trépidant, efficace, qui montre une fois de plus que les éditions Agullo ont du nez pour dénichez des auteurs et des textes qui en ont dans le ventre. Une affaire tendance dossier pédophile qui se mue progressivement en meurtres en série complexe. On découvre la Pologne par la petite porte, les individus, la condition tsigane, avec des personnages bien campés et un scénario bien ficelé.
Lettres du mauvais temps – Jean-Patrick Manchette (correspondance 1977-1995)
Un recueil brillamment édité, qui donne à lire la vie et les avis de Manchette, depuis le sommet de sa gloire jusqu’à sa disparition au terme d’une lutte acharnée contre l’adversité.
Joueuse – Benoît Philippon (Les Arènes)
Vous voyez les films noirs tendance mafia, arrières salles enfumées, méchants très méchants, politiques véreux et bluff à tous les étages ? Benoît Philippon en a fait le jus de son dernier roman, un polar efficace qui ne fait pas dans la dentelle, mais avec tout de même un petit coeur tendre planqué quelque part. Un polar très divertissant avec des dialogues truculents et des scènes juteuses. Par l’auteur de l’immanquable Mamie Luger ! A découvrir !
Le jardin – Hye-Young Pyun (Rivages)
Après un accident de la route, un homme se retrouve paralysé. A sa sortie du coma, il est pris en charge par sa belle-mère, qui a perdu sa fille dans l’accident. Ogui se retrouve face à cette femme avec qui il n’a jamais eu de véritable interaction, et qui a également beaucoup perdu dans cet accident. Douleur partagée, proximité imposée, intimité bafouée, la belle-mère se montre de moins en moins chaleureuse au fil des jours, et curieusement très investie dans des travaux de jardinage impliquant notamment un énorme trou… Un roman d’atmosphère à lire d’une traite.
Expiations – Celles qui voulaient se souvenir – Kanae Minato (Atelier Akatombo)
Culpabilité, vengeance, rédemption. Un polar japonais passionnant, dérangeant et subtil. Rentrée littéraire 2019
Mamie Luger – Benoît Philippon (Les Arènes)
Un matin, Berthe, 102 ans, accueille des policiers en intervention devant chez elle à coup de plombs dans le derrière. Soupçonnée d’être complice d’une nouvelle mouture de Bonnie & Clyde, elle est interrogée pour son port d’arme illégal et sa façon peu courtoise de coopérer avec les bleus. La journée va être longue pour l’inspecteur Ventura, d’autant que la perquisition révèle quelques macchabées bien planqués. Revigorant et distrayant. Gros coup de coeur !
Paz – Caryl Férey (Gallimard)
Ambiance guérilla colombienne, jeux de dupes et duel fratricide dans ce nouveau roman de Caryl Férey, particulièrement noir, saisissant, en bref, réussi. Un très bon cru, dans la veine de Mapuche et Zulu. Rentrée littéraire 2019.
Zippo – Valentine Imhof (Rouergue)
Du bon noir balèze, bien serré, et fumé avec ça. Des femmes sont retrouvées carbonisées dans un parc à Milwaukee. Les lieutenants Mia Larström et Peter McNamara sont sur le coup, mais le goût amer de la redite se fait furtif puis de plus en prégnant au fur et à mesure que le déjà-vu s’affirme. Un polar troublant et trépidant, sondant les revers de la mémoire et des corps, la fragilité et la force qui y sont rattachées. Rentrée littéraire 2019.
Par les rafales – Valentine Imhof (Rouergue)
Alex n’est pas banale, c’est le moins qu’on puisse dire. Jeune femme insaisissable, draguant la discrétion sans pour autant passer inaperçue, elle dissimule les fêlures et les restes de mauvaises rencontres sans pour autant s’en accommoder. Alors elle fait comme elle peut, répondant à un besoin viscéral de s’en libérer, quitte à laisser quelques corps inertes sur son passage. Un roman noir brut, subtil et dépaysant. Une pépite à ne pas laisser filer.
Rivière tremblante – Andrée A. Michaud (Rivages)
Québec. Deux disparitions, survenues à des années d’écart et à des lieux opposés. Deux histoires qui n’ont de semblable que les manques qu’elles laissent et les traces que l’on cherche encore pour tenter d’ébaucher un deuil. Un roman noir sublime et bouleversant, l’une des pépites de cette rentrée littéraire.
Plus jamais seul – Caryl Férey (Gallimard)
Grand retour de Mc Cash, ex-flic borgne borderline. Histoire de famille, de retrouvailles et de mafieux entre embruns bretons et Grèce qui tente de relever la tête. Ambiance polar pur jus, désenchanté tout en gardant gouaille et humour cinglant. Un bon cru.
Helena – Jérémy Fel (Rivages)
Avec ce deuxième roman, on sait désormais que Jérémy Fel aime décortiquer les troubles enfouis, le malaise qui colle et glace, la cruauté bien planquée qui se niche à bien des entournures, la noirceur qui fait agir, pour fuir, se protéger, se libérer. On sait aussi que le roman noir a une nouvelle voix, et que les thrillers familiaux peuvent encore faire frémir. Rentrée littéraire 2018
Juste après la vague – Sandrine Collette (Denoël)
Un raz-de-marée a avalé des villages entiers. Une famille est toujours debout, avec sa maison perchée tout en haut, mais plus pour longtemps, l’évidence est glaçante. Une famille nombreuse, avec une barque bien trop juste pour les contenir tous. A la croisée des genres, Sandrine Collette frappe encore une fois très fort avec un roman aussi oppressant qu’émouvant.
Sombre vallée – Thomas Willmann (10-18)
Entre le roman noir et le western montagneux, une atmosphère à la nature writing qui se resserre et s’alourdit au fil des pages où l’intrigue prend progressivement place. Un polar à ne pas laisser filer.
Fouta street – de Laurence Gavron (Masque)
Takko Deh, sénégalaise pur jus, débarque tout juste à Brooklyn suite à un mariage arrangé de longue date. Le grand écart entre sa pampa et ses coutumes peul et le grand bain américain. Mais l’intégration va lui réserver son lot de surprises. Un polar dépaysant dans lequel on apprend beaucoup de la culture sénégalaise.
La lumière de la nuit – de Keigo Higashino (Actes sud)
Osaka dans les années 70. Un prêteurs sur gage est retrouvé assassiné dans un immeuble désaffecté. Une femme est retrouvée asphyxiée au gaz chez elle. Les correspondances entre les affaires restent floues, les enquêtes piétinent, mais l’inspecteur Sasagaki n’est pas près à lâcher le morceau. Epais roman bluffant qui dépeint la société japonaise sur une vingtaine d’années, des années 70 aux années 90. Un polar puzzle foisonnant et captivant.
Bondrée – de Andrée A. Michaud (Rivages)
Eté 67. Les vacanciers ont investi les chalets qui bordent le lac Boundary Pound, au sud du Québec, un îlot de verdure aux allures de réserve naturelle entre lac, bois et montagnes. Un genre de communauté saisonnière s’est formé au fil des années, les barbecues s’animent, les jeunes se retrouvent, expérimentent, profitent de la liberté estivale. Jusqu’au jour où Zaza Mulligan est retrouvée morte près d’un piège à renard. Coup de cœur pour ce roman noir épais, brumeux, enveloppant et non dénué d’humour. A découvrir !
Pills nation – Adrien Pauchet (Aux Forges de Vulcain)
Paris sous la canicule. Une drogue nouvelle génération circule dans les circuits funéraires. Un premier roman enthousiasmant et franchement bluffant, qui pointe les déraillements de notre société (et qui donne soif).