Constance, 15 ans, met au monde un enfant ; les parents de la jeune fille l’obligent à accoucher sous X. Elle ignore jusqu’au sexe de son bébé.
Victoire, 15 ans, voit sa fête d’anniversaire bouleversée par la révélation d’Olivier, un ami de son frère : il a aperçu la photo d’une femme qui ressemble étrangement à Victoire. Ce récit suit en parallèle Constance et Victoire : de courts chapitres capturent ainsi des moments vécus par ces deux personnages. On découvre le cheminement de Constance depuis l’abandon forcé de « l’enfant » et le parcours de Victoire qui essaie de percer le mystère de cette photo.
L’écriture sans détour et le style imagé de l’auteur transcrivent à merveille l’état d’esprit de ces deux personnages, leurs tourments, leurs interrogations. Une phrase suffit pour que la situation et les sentiments qui lui sont associés jaillissent dans l’esprit du lecteur. La relation de Victoire et de son frère Mathias, l’absence et son poids colossal qu’éprouvent Constance sont très émouvants ; le sentiment amoureux décrit tout au long de ce roman est bel et bien l’amour filiale et fraternel et non celui des premiers émois amoureux d’une jeune fille (comme pourrait le laisser suggérer le titre).
« L’année de mes 15 ans » est un texte touchant qui évite les tabous et le pathos sur un sujet et met en lumière la force des liens familiaux.
L’ANNÉE DE MES 15 ANS, Marie-Claude Bérot / Flammarion (collection Tribal), 2013
Ca a l’air effectivement très intéressant comme livre ! même si j’ai déjà une petite idée sur le dénouement final…