Benjamin Lacombe a ses adeptes. Ses personnages aux grands yeux, à la fois charmeurs et mystérieux, un univers souvent fantastique et sombre (La funeste nuit d’Ernest, Les contes macabres), jamais bien loin des contes qu’ils soient traditionnels (Blanche-Neige, Pourquoi la carapace de la tortue n’est-elle plus lisse du tout du tout du tout ?, ou encore le somptueux livre pop-up Il était une fois), ou plus modernes (Cerise Griotte, La mélodie des tuyaux).
Avec Rossignol, nous nous trouvons au sein d’une colonie de vacances, à l’ancienne. Un manoir se dresse au fond des jardins, c’est une belle journée, la mer n’est pas très loin. Les enfants voient leur curiosité attisée lorsque l’un d’eux trouve un petit morceau de papier peint où est inscrit un poème. Quelques mots posés là pour désigner l’un d’entre eux et signés par une mystérieuse initiale. D’autres mots vont suivre, transformant le séjour des enfants en jeu de pistes. Jusqu’au jour où ils découvriront un timide petit camarade.
Sébastien Pérez nous livre ici une histoire toute simple, efficace et bien menée. Et une fois de plus, Benjamin Lacombe séduit par ses illustrations. Un côté retro style années 50, des couleurs chaudes, des regards expressifs, des dessins réalistes qui invitent à se plonger dans l’ambiance. Un format à l’italienne et des pages avec rabats qui prolongent la scène, lui donnent de la profondeur et donnent à voir quelques indices et peut être même un petit garçon qui ne cherche qu’à se faire remarquer.
A découvrir dès 5 ans, juste pour se faire plaisir.
Rossignol / Sébastien Pérez et Benjamin Lacombe. Seuil jeunesse. 2011