Christine Lucas est amnésique. Un accident survenu 20 ans auparavant l’a coupée de son passé. Tous les matins, les mêmes questions se posent pour cette femme qui doit réapprendre chaque jour. Qui est-elle, qui est l’homme à ses côtés, que s’est-il passé ? Cette forme d’amnésie est assez rare, à cheval entre la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. Christine se souvient de chaque nouvel élément, tant qu’elle plonge pas un sommeil profond qui replacera la machine à la case départ.
Un neurologue intrigué par son cas lui suggère de tenir un journal, où elle notera chaque jour ce qu’elle apprend, et le redécouvrir chaque matin plus facilement, rassemblant ainsi les pièces du puzzle. Ce qui est sensé lui faciliter la vie lui ouvrira aussi les portes de son amnésie.
Je n’en dis pas plus. Dans ce genre de livre, il est frustrant d’en savoir trop.
Pour être honnête, j’ai du mal à comprendre l’engouement qu’il y a autour de ce bouquin… L’idée de départ n’est pas très originale, mais intéressante à développer, donc pourquoi pas.
Mais qu’il est long ce livre…. cette pauvre femme perd la mémoire certes, mais tout de même… j’ai perdu plus d’une fois patience en relisant pour la énième fois son réveil, ses interrogations, la lecture de son journal… Nous apprenons de nouvelles choses, bien sûr, et heureusement, mais c’est si délayé que ça traîne vraiment en longueur. J’ai tenu le coup, je voulais connaître la fin, je ne me suis pas défossée, et je n’ai pas regretté. Le dénouement n’est là-encore pas très original mais il est bien trouvé. Tout le long du roman, l’histoire de Christine se déroule telle une pelote de laine. C’est bien mené, on sent bien que l’histoire a été pensée, réfléchie, que rien n’est laissé au hasard, mais le bouquin aurait pu faire moitié moins de pages.
A vouloir bien faire, l’auteur en a finalement trop fait, trop dit, trop redit même. Dommage.
Avant d’aller dormir / S.J. Watson. Sonatine. 2011
