Sabine, étudiante de 20 ans, n’est pas franchement à l’aise dans ses baskets. Elle ne se sent pas jolie et manque grandement de confiance en elle.
Au détour d’un supermarché, elle rencontre Ajmal, jeune afghan sans papiers, qui souhaite rejoindre l’Angleterre, ou sinon continuer à fuir son pays qui ne peut plus rien lui offrir, retrouver une nouvelle famille, des amis, un emploi, un toit.
Sabine se trouve moche. Ajmal est magnifique. Ils vont rapidement tomber follement amoureux et s’installer dans un studio improvisé, dans l’atelier du père de Sabine, au fond du jardin. La vie est enfin douce pour ces deux jeunes gens qui apprennent à avoir confiance, en eux-même et dans les autres.
Une nuit, les policiers surgissent dans le studio, et embarquent Ajmal.
Il devra être jugé et peut être retourner dans son pays. Henri, un avocat habitué à défendre les causes des sans papiers va venir en aide à Ajmal, à Sabine, à leur entourage. Dans les esprits, une certitude persiste. Ajmal a été dénoncé.
Un roman qui se lit d’une traite, chaque page incitant à découvrir les suivantes. Je mettrai juste un bémol sur le dénouement. Au vu des personnages, je n’y ai pas vraiment cru. Mais je n’en dirai pas plus, à vous de vous faire une idée.
Gilles Abier met les pieds en plein dans des préoccupations très actuelles. A travers l’histoire passionnée de ce jeune couple, il se penche de façon simple sur les questions de clandestinité, de racisme, de justice, d’égalité.
J’me sens pas belle / Gilles Abier. Actes sud junior. 2011