Betty est une femme fatale, de celles qui font tourner les têtes mais pas seulement. Betty va plus loin, elle manipule et elle est prête à tout, surtout à votre perte.
Arnaldur Indridason nous invite à suivre le parcours de l’individu que Betty a piégé. Quelqu’un qui a cru à l’amour passionné et qui était prêt à tout, même à tuer. Une personne qui se retrouve en prison, assaillie de questions auxquelles elle ne veut pas répondre, et qui ne possède plus que la solitude pour compagnon de cellule et amertume sévère dans la bouche.
Une histoire pas très originale, avec pas mal de longueurs. Quelques rebondissements assez inattendus avec lesquels l’auteur joue avec le lecteur. Nous sommes cependant bien loin des enquêtes du commissaire Erlendur, ce flic bourru en terres d’Islande glaçantes.
Betty n’est pas une perte de temps mais pas non plus la lecture transcendante du moment. Quitte à découvrir Arnaldur Indridason, tournez-vous plutôt vers La Cité des jarres ou La Femme en vert…
« J’espère toujours que ce n’est qu’un cauchemar, que je me réveillerai, que j’irai à mon petit bureau dans ma bagnole qui ne démarre pas toujours et que je n’ai jamais entendu parler de Bettý et n’ai jamais vu Tómas. J’espère toujours que je me réveillerai dans la vie que je vivais avant de rencontrer Bettý. Mon souhait ne se réalise pas. J’ai l’impression de n’avoir jamais eu d’autre vie que celle avec Bettý. Je ne sais plus qu’elle image d’elle je dois garder. Parfois je la hais. Parfois je la désire si fort que tout mon corps me fait mal. »
Betty / de Arnaldur Indridason. Métailié « Noir ». 2003
Paru également en poche chez Points.
(Challenge Thrillers et Polars 7/12)
J’ai enfin lu les deux premiers de la série , je vais continuer…
Alors Betty ne fait pas partie de la série initiée par l’auteur avec le fameux Erlendur…
Betty c’est un one shot, vraiment à part, dans tous les sens du terme.