Chicken street, à Kaboul. Alfred et Simon sont les deux seuls juifs de la ville. Une relation mi-figue mi-raisin entre cet écrivain public et ce cordonnier, ces deux hommes si différents et qui pourtant auraient tant à partager, au delà de leurs visites hebdomadaire dans une synagogue de fortune.
Simon nous raconte leur histoire, et l’événement tragique qui a fait basculer leur vie.
L’Afghanistan se remet à peine de la dictature des Talibans. La liberté n’est qu’un balbutiement. Une vie tranquille faite d’habitudes qui s’écroule le jour où Naema rend visite à Alfred. La jeune afghane veut à tout prix contacter un journaliste américain, qu’elle a rencontré, et aimé, trop même. Aujourd’hui elle est enceinte, elle camoufle tant bien que mal ses rondeurs et son désespoir, le tchador a cet avantage, mais elle a bien conscience que la lapidation l’attend au tournant.
Je ne vous en dit pas plus. Ce roman sait être touchant par sa tournure sans détours, une histoire d’amour et d’amitié sans fioritures.
Et pourtant, je ne sais trop quoi penser de ce roman. Il manque quelque chose à mon sens qui lui donnerait plus de corps. Cette histoire est épouvantable, poignante, et touchante, je suis bien d’accord. C’est absolument tragique et révoltant. Oui, mais ne sait-on pas déjà ce qui se passe là-bas ? J’attends de ce type de roman plus qu’une simple histoire triste et révoltante. Un peu plus de réflexion, de profondeur, ce que Yasmina Khadra fait très bien par exemple.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?