Coup de projecteur rapide sur ce bien bel objet qui fait parfaitement écho à ce mois de classiques érotiques qui s’achève. Un livre paru initialement en 2007 à l’occasion d’une exposition des fonds de la Bibliothèque Nationale de France, et réédité il y a 3 ans.
Voici le topo de la maison qui donne bien le ton :
« À partir des années 1830, les ouvrages réputés « contraires aux bonnes mœurs » furent isolés du reste des collections de la Bibliothèque royale et relégués dans une section baptisée « Enfer ». Par la suite, les gravures et les photographies jugées obscènes prirent le même chemin. Territoire de l’interdit, l’Enfer alimente les fantasmes. Y pénétrer, c’est accéder à des œuvres publiées sous le manteau, éloignées des regards, condamnées par les tribunaux. C’est entrer en clandestinité, être admis dans la société des couvents, des boudoirs, des bordels et des prisons. C’est, en un mot, s’aventurer dans un monde souterrain et clos, livré aux caprices du désir.
Mais quelles sont au juste ces œuvres « maudites » ? Qui en sont les auteurs ? Comment sont-elles entrées à la
Bibliothèque nationale ? Et de quelle manière, hier cote « mal famée », l’Enfer est-il devenu un objet de curiosité et même, parfois, de dévotion ? »
Un livre au sommaire évocateur et au contenu tout aussi croustillant, entre histoire des ouvrages licencieux, références littéraires multiples, extraits, illustrations, parenthèse japonaise et modernité. On assiste au pourquoi et au comment avec de nombreuses références à l’appui. Bref, une mine d’or pour qui s’intéresse au sujet.
L’Enfer de la Bibliothèque
Eros au secret
sous la direction de Marie-Françoise Quignard
et Raymond-Josué Seckel
BnF éditions
2019
319 p.
Retrouvez les autres classiques érotiques ici ou là.
Prochain rdv fin mars autour du duel Marguerite Yourcenar vs Marguerite Duras…
Si vous souhaitez en savoir plus, voire même rejoindre (régulièrement ou ponctuellement) l’équipée, c’est par là.
« Le godmiché royal » , merci pour ce lundi matin 😀
Je t’en prie