Fées, weed et guillotines : petite fantaisie pleine d’urbanité de Karim Berrouka

Marc-Aurèle Abdaloff, détective privé, ne s’attendait sans doute pas à ça lorsqu’il accepte de recevoir une femme qui n’avait pas pris rendez-vous : robe violette, souliers vernis et une langue qui est tout sauf dans sa poche. Elle lui confie la mission de retrouver une personne qu’elle hait sans révéler le nom de cette dernière, lui laissant pour seul indice trois portraits aux sourires particuliers, elle le paie en pierres précieuses et pépites d’or et dit s’appeler Jaspucine Corday… Assurément, une affaire qui sort de l’ordinaire !

Karim Berrouka nous livre un roman fort sympathique, drôle, acide quand il s’agit de critiquer notre belle société, complètement décalé grâce à certaines trouvailles sur le monde féérique : parce que oui, il sera question de fées, comme l’indique le titre, qui évoque bien d’autres choses que je vous laisse le plaisir de découvrir !

L’auteur mêle ici des codes de la fantasy urbaine et du polar dans un litt-shake détonant ! Donc, que trouve-t-on dans ce roman ? Des fées, on l’a dit, des enquêtes menées par notre cher détective qui aide et est aidé par son ami Étienne Petiot de l’Agence National des Polices d’État (…), des sorts et autres charmes, des armes létales ou presque (il faudra lire pour comprendre), des personnages truculents et d’autres à qui l’on aimerait bien donner du pain (il faudra lire pour comprendre, bis).

Les intrigues sont bien menées, jusqu’à leur terme et à la fin de l’ouvrage, sans rien révéler, un fort potentiel sériel se fait jour : on se prend à espérer que l’auteur reprendra là aussi les codes du polar, et remettra le couvert avec ses enquêteurs !

Bref, pour conclure : un grand plaisir de lecture, drôle et barré ! Bon, un bémol : si vous aimez lire une langue châtiée que vous ne supportez pas une injure dans un roman, passez votre chemin ! Pour les autres : have fun !

Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka aux éditions ActuSF


Fees-weed-et-guillotines

2 commentaires sur “Fées, weed et guillotines : petite fantaisie pleine d’urbanité de Karim Berrouka”

  1. Je suis un fan inconditionnel de Berrouka depuis Ludwig Von 88, que j’écoutais religieusement au lycée… Et en plus cet artiste est attachant, comme j’ai pu le constater aux Imaginales à Epinal !

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