Ozzy et sa copine Donna pique-niquent tranquillement dans la forêt lorsqu’un monstre aux mille yeux s’invite, gobe la jeune fille et laisse le cher et tendre comme deux ronds de flans. Il va devoir mettre ses habituels costumes de trouillard et de souffre-douleurs au vestiaire, et tâcher de valoir son habituel sobriquet, Géant, pour tenter de sauver sa peau, celle de sa belle, voire même faire ami-ami avec des monstres dégoulinants.
Peu de texte et beaucoup d’action dans ce récit trépidant et étonnant. Nous sommes à la fois dans du fantastique, de l’aventure, de l’initiatique avec ce roadtrip à moto qui circule d’une dimension à l’autre, avec des affrontements visqueux, des monstres gratinés, et une grosse leçon de courage.
Rune Ryberg décrit un personnage touchant, souffre-douleurs notoire qui doit prendre son courage à bras le corps, non sans mal, pour finalement s’avérer plus efficace qu’il ne l’aurait imaginé.
Le graphisme est assez inattendu, tant dans le dessin que dans le choix des couleurs avec notamment du flashy à gogo, qui au final, collent très bien à l’esprit un peu foutraque du récit. Un album audacieux à tout point de vue donc, qui a été récompensé par le Ping Prisen (équivalent des prix du festival d’Angoulême au Danemark) du meilleur album jeunesse en 2015.
C’est farfelu, fun, coloré et on se prend bien au jeu dans cette BD distrayante qui devrait pouvoir satisfaire un large public un peu curieux, dès 9 ans.
Géant et le fâcheux rendez-vous
Rune Ryberb
traduit par Marc-Antoine Fleuret
Ed. Les Aventuriers de l’Etrange
2019
64 pages
