Initiale – Frederic Paul (Edilivre)

Un artiste tourmenté quitte sa Russie natale et la folie de ce début de vingtième siècle, pour rejoindre l’ouest de l’Europe où une passion transgressive lui fera jouer un rôle au côté des avant-gardes artistique Parisienne. Un roman de fuite, sulfureux, aux fondements de l’art : l’érotisme et la mort.

Frederic Paul a eu la gentillesse de me faire parvenir un exemplaire de son dernier roman, Initiales, afin que j’en réalise la critique pour ça sent le book.

Ce fut donc une de mes lectures de cette fin d’année dont je vais faire la chronique ici et maintenant.

Le roman s’articule autour de la figure d’un personnage central, T, qui se définit donc par sa seule initiale, et dont on va suivre la vie mouvementée à travers le vingtième siècle naissant et son histoire riche et tumultueuse.

T va donc initier sa vocation artistique dès le début du roman, manifestant un penchant pour des mœurs d’un goût douteux. Mais cette passion qui le mène au-delà du raisonnable  va être le moteur de sa vie artistique mais aussi de ses vies sociales et sentimentales.

Il va ainsi quitter sa Russie natale et s’émanciper de sa famille de militaires pour s’installer en Italie ou en France, où il côtoiera les grands événements historiques et leurs acteurs.

De cette façon il va croiser le tout Paris Artistique des années folles et certaines célébrités lui serviront de modèle.

Mais la passion de T pour la mort va lui valoir l’intérêt des polices de différents pays, qui n’auront de cesse de le traquer, jusqu’au final que je ne dévoilerai pas.

C’est donc un livre surprenant, ne vous fiez pas à sa couverture blanche, c’est un roman que je classerais volontiers dans la littérature de mauvais genre, ce qui est un compliment de ma part.

L’auteur sait susciter notre intérêt dès le début en décrivant le pire à demi-mots. Dès lors on est embarqué dans l’aventure de ce drôle d’artiste, aux goûts étranges et à la vie si particulière.

Ce livre donne dans son ensemble un aperçu des affres de la création, et des rôles que jouent Eros et Thanatos dans son processus.

Le suspense est entretenu jusqu’au bout, on se demande bien comment va finir l’existence de cet iconoclaste.

Les personnages secondaires lancés à ses trousses ne sont pas dénués d’intérêt eux non plus.

Au final un divertissement sulfureux où se mêlent la grande et la petite histoire et un bon moment de lecture.

Je remercie donc Mr Paul de m’avoir parvenir son livre, dans la perspective de le retrouver un jour chez un grand éditeur des mauvais genres.

Initiale

Fréderic Paul

Edilivre

276 Pages

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