Fabienne et Roland ont prévu de passer la semaine à Palavas-les-Flots. Mais à peine arrivés, le pire surgit, immédiatement, et Fabienne se retrouve seule. Les auteurs ne tournent pas autour du pot, ils convoquent le drame, cueillent l’instant, et s’intéressent à l’après, à cette femme qui, contre toute attente, décide de rester, et de suivre le programme des vacances scrupuleusement préparé par son homme.
De Lewis Trondheim, je suis encore très ignare. J’ai lu quelques Lapinot, le reste est dans ma liste à lire. Ce que je sais, c’est qu’il officie dans de multiples registres. Ici il expérimente la tranche de vie, de façon très pudique. On suit cette femme qui semble flotter dans un chaos émotionnel, profitant d’une parenthèse servie sur un plateau pour retarder le retour à la réalité.
Les planches de Hubert Chevillard sont tout en lumière et en pudeur, glissant dans le sillage de Fabienne avec un trait très doux qui fait la part belle à l’intimité du moment, souligne les expressions, découpe les gestes. On ressent parfaitement la légèreté estivale en opposition au poids du drame. Un bel album qui laisse songeur.
Je vais rester
scénario Lewis Trondheim
dessin Hubert Chevillard
Rue de Sèvres
2018
125 pages
je note. le sujet m’intrigue mais je suis pas sûre d’aimer.
Elle a l’air assez terrible cette bd…
En fait pas tant que ça, vraiment 😉