Une merveille d’album qui hérissera peut-être le poil de celles et ceux qui ne peuvent plus voir les onomatopées en peinture, ou qui les réconcilieront avec le genre, selon, et qui en tout cas ravira les minis et plus si minis portions, qui chercheront à décrypter tout ce charabia « insectile ». Car ce sont les bestioles du jardin qui s’interrogent en ce début de printemps, devant cette nouvelle pousse, qui va prendre de l’envergure au fil des pages et des semaines, et devenir un lieu social très en vue pendant toute la maison, chacun y ajoutant son grain de sel.
Les dialogues, mélange de d’onomatopées et de phonétique, qui rappellent bien quelques petites choses une fois dites à voix haute, sont étonnants. Un véritable langage a été formé là et Sophie Strady, chargée de l’adaptation en français, a dû bien s’amuser.
Les illustrations aux détails précis et à l’allure vintage sont un plaisir à regarder évoluer, avec des jeux d’accumulation jusqu’à la disparition finale, comme un jeu de cubes qui s’écroule en somme.
Vraiment un très chouette album, qui sort de l’ordinaire et qui ne manque pas de ressource. A découvrir, et à lire à voir haute, forcément !
Koi ke bzzz
Carson Ellis
Adapté par Sophie Strady
Hélium
2016
48 pages