Gaemred, La Reine des neiges, confie une mission de la plus haute importance à Kelis, barde sang-mêlé : retrouver Angharad, la dame de la Sève et du Givre, la seule qui puisse sauver le Royaume et les Cours de Féérie…
200 années mortelles après la Sève et le Givre, Kelis part à la recherche de la « Très-Aimée » avec, au dessus de son épaule, le lecteur impatient de la retrouver…mais le chemin sera long et semé d’embûches avant de découvrir la retraite d’Angharad…et de Finstern. Lorsque Kelis retrouve Angharad, une nouvelle voie se dessine pour le Royaume et la quête change alors de nature.
Plus épique que la Sève et le Givre, la Glace et la nuit se révèle tout aussi fascinant que le premier opus. Nous retrouvons ici des personnages grandioses, dangereux et mystérieux mais l’auteur va plus loin en intégrant à son récit des figures mythologiques grecques, échos des personnages féériques mis en scène, ajoutant encore à la profondeur des symboles qui parsèment son texte. Le nouveau personnage qu’est Kelis apporte beaucoup au récit : son statut de sang-mêlé, mi-fée, mi-homme, font de lui un être à part et il permet donc au lecteur d’obtenir un point de vue neuf sur les Cours.
L’histoire possède un rythme plus soutenu et cadencé. L’intrigue est assez linéaire mais évoque par là même les chansons de geste et les contes.
Le style de Léa Silhol, enfin, est toujours aussi charmant, au sens le plus puissant du terme : la poésie affleure souvent au détour de la prose.
Un seul immense regret : la glace et la nuit est un premier tome (intitulé nigredo), et n’a jamais eu de suite (qui devait s’appelait Albedo et clore ce diptyque)…l’auteur nous laisse à un moment cruciale de l’histoire, à mi-chemin, et pour diverses raisons, le tome 2 n’a jamais été publié.
Finissons par une note plus réjouissante : de belles illustrations alchimiques de Dorian Machecourt parsèment le récit et sont une lecture supplémentaire de l’œuvre.
Je savais en lisant ce livre que j’allais connaître la frustration de ne pas pouvoir lire la suite de l’histoire. Qu’à cela ne tienne, je voulais retrouver le charme de « La Sève et le Givre » : non seulement je l’ai retrouvé, mais la dimension épique de « La Glace et la Nuit » m’a transportée vers d’autres horizons ! Une très belle oeuvre de fantasy.
NB : si l’auteur lit ces lignes un jour : pensez à l’auto-édition en numérique pour publier Albedo !
La Glace et la Nuit, 1. Nigredo de Léa Silhol aux éditions des Moutons électriques
Je ne connais pas cette série ; elle a l’air d’apporter un peu de fraîcheur ^^
Bonne journée.
Concernant le petit message (subliminal ?) à l’autrice… Je crois qu’elle était trop occupée l’année dernière à publier la suite de « Musiques de la Frontière », ou plutôt le deuxième opus de Frontier : « Possession Point » ; qui d’ailleurs a presque enterré, pour moi, le volume un ! Mais d’après les discussions de Léa Silhol avec ses lecteurs sur Facebook, « Albedo » serait programmé pour fin 2016 / début 2017, après la ressortie de « Nigredo » en version augmentée et réécrite de A à Z.
Une info qui pourra faire plaisir ici : Albedo est sorti cette semaine ! 😉
Publié, comme la réédition de Nigredo, chez l’éditeur Nitchevo => http://nitchevo.net/albedo