La grande môme

Emilie Ambricourt, ou plutôt Dora Suarez, apprend à 15 ans que sa vie n’a reposé que sur mensonge et clandestinité. Alors que sa mère, ancienne terroriste de la lutte armée révolutionnaire, vient d’être incarcérée à quelques semaines de la prescription, Emilie prend connaissance de son histoire et celle de sa famille. Pas à pas, le lecteur l’accompagne dans ses questionnements : quelles étaient les motivations de sa mère vingt ans plus tôt ? Le fondement de ses actions passées ? Comment reprendre sa vie après toutes ses années de fuite ?
Elle découvrira par ailleurs l’histoire d’une génération qui voulait changer le monde à tout prix, sans compromis, et celle de militants, plus modérés mais toujours prêts à se serrer les coudes pour que justice soit faite. On retrouve des liens très serrés avec le périple d’Hélène Castel, ancienne militante du groupe Action Directe, réfugiée au Mexique et qui a été retrouvée en 2004, quatre jours avant la prescription de ses faits d’arme.
Jérôme Leroy présente ici un bon roman noir, qui s’impose par sa sobriété. Avec justesse, simplicité et humour, il donne un vrai sens au mot « solidarité ».
La grande môme / Jérôme Leroy. Syros « Rat noir »

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