Osaka dans les années 70. Un prêteurs sur gage est retrouvé assassiné dans un immeuble désaffecté. Une femme est retrouvée asphyxiée au gaz chez elle. Les correspondances entre les affaires restent floues, les enquêtes piétinent, mais l’inspecteur Sasagaki n’est pas près à lâcher le morceau. 20 ans plus tard, il décide de retrouver la trace de ceux qui gravitaient alors autour des victimes, notamment leurs enfants, devenus des adultes bien singuliers.
Epais roman bluffant qui dépeint la société japonaise sur une vingtaine d’années, des années 70 aux années 90. On assiste au grand boum des nouvelles technologies, avec notamment le développement de l’informatique, des jeux vidéo, du piratage, on observe les mutations, la persistance des traditions. C’est aussi un portrait des mœurs, un regard posé sur les comportements, sur le savoir être japonais, qui ne transparaît pas tant dans les descriptions que dans une approche plus globale. C’est en tout cas ce que je constate au fil de mes découvertes en littérature japonaise, cette façon très particulière de décrire les personnages, les situations, les lieux. L’essentiel réside dans la façon de dire les choses.
Un roman un peu puzzle aussi, de nombreux tiroirs sont ouverts, de multiples personnages prennent place, qui au fil des pages se réunissent dans une histoire commune. Un polar foisonnant qui trimballe son lecteur de façon électrisante et passionnante. Un pavé qui se lit d’une traite et un auteur captivant à découvrir.
La lumière de la nuit
Keigo Higashino
Actes sud
Collection Actes noirs
2015
670 pages
Paru également en poche
De cet auteur je n’ai lu que « la maison où je suis mort autrefois » (saisissant!) mais j’en brigue plusieurs autres et je peux rajouter celui-ci à ma liste grâce à toi!