Un homme, solitaire, marqué par les histoires que sa mère lui racontait, notamment celle contant La chambre muette du roi Akbar de Moghul. A partir de celle-ci, l’homme s’intéresse au langage, et s’interroge. Des individus isolés, n’ayant jamais eu la possibilité d’entendre quelconque langage, peuvent-ils développer une certaine forme de pensée, de communication ? Il mène des recherches, sur la parole, la conscience, fait très tôt des expériences, disséquant des animaux notamment. Un jour, plus tard, ses expérimentations se portent sur des humains, des jumeaux, ses enfants.
» Nul ne pourrait dire que ce fut un choix de ma part de tuer les jumeaux, pas plus qu’une décision de les mettre au monde. Ces événements s’imposèrent l’un et l’autre comme une nécessité inéluctable, un des fils dont est tissée la toile de ce que l’on pourrait appeler le destin, faute d’un mot plus approprié… un fil que ni moi ni personne n’aurait pu ôter sans dénaturer le motif entier. En revanche je décidai de procéder aux laryngotomies, ne serait-ce que pour mettre un terme à leur chant continuel (si tant est qu’on puisse appeler cela un chant), ce hululement qui saturait mes journées et pénétrait mon sommeil par la moindre fissure de mes rêves. »
La maison muette / de John Burnside. éditions Métailié.
Ça sent l’atmosphère de son livre « Les Empreintes du diable »… Pas pour moi 😉 Mais je note ton blogue, que je n’avais pas vu!
Je comprends absolument que l’on n’accroche pas à l’atmosphère. J’ai vraiment été séduite par son style d’écriture.
J’ai bien noté ton blog aussi, j’ai d’ailleurs déjà pioché quelques idées de lecture qui s’ajoutent à la LAL 🙂 J’étais déjà tentée par L’étrange disparition d’Esme Lennox de Maggie O’Farrell, décidément, ce livre semble faire l’unanimité !
C’est avec ce livre que j’ai découvert John Burnside, depuis je lis régulièrement un nouveau livre. Tout comme toi, j’aime l’ambiance qu’il créé dans ses livres, et son style.
Je passe, pas pour moi (le thème).