Fanny Chiarello a écrit la première mouture de ce livre il y a 10 ans, et il y a eu 6 autres versions jusqu’à celui-ci. C’est un ovni littéraire, un OLNI donc, que sans doute elle seule peut comprendre totalement. Ce n’est sans doute pas le roman le plus facile à lire de la rentrée, ce peut même être un petit challenge à relever. Je vous conseillerais donc de tenter l’expérience et de vous laisser porter en plissant parfois un peu les yeux, avec la possibilité d’éclater de rire au détour d’une page.
Nous sommes dans une ville que l’on nomme La Maison, un endroit touché par un genre de force d’inertie assez incroyable. Un jour, un zeppelin passe au-dessus, et perturbe le quotidien des habitants. Nous entrons dans cette histoire par la petite porte, comme s’il l’on débarquait tout juste et que l’on toquait à tout hasard. On passe une rue où les choses disparaissent mystérieusement, on longe d’un canal où tout le monde sans exception y a perdu quelque chose, on y rencontre des individus profondément marqués par la perte d’une bouée en forme de canard dans leur enfance, des adeptes des nombres premiers. C’est bien barré, à la fois loufoque et noir, fantaisiste et pessimiste, une expérience à tenter, vraiment.
Le zeppelin / Fanny Chiarello. Editions de L’Olivier, Rentrée Littéraire 2016