Très bel album aux allures de fable, où l’on va à la rencontre de l’ours Kintsugi, balèse et fier de la nature qui l’entoure, et du point culminant qu’il arrive à atteindre « tout en haut d’une très haute montagne », surplombant la vallée et visible de tous. Sauf que l’assurance ne fait pas tout, et l’ours chute.
S’il a bien ressenti quelques plaisirs dans cette dégringolade, il se rend vite compte qu’il y a laissé quelques plumes, poils et plaies, et qu’un peu d’aide ne serait pas un luxe. Plus loin, une fillette observe des serpents rouges dans l’eau, qui lui expliquent que l’ours Kintsugi n’est pas au mieux de sa forme.
Une belle rencontre, ponctuée de tâtonnements, de questionnements, d’orgueil, de courage, d’amertume, de patience, d’acceptation. Une histoire qui fait brillamment le lien avec la méthode japonaise du kintsugi, consistant à réparer les céramiques et porcelaines, en valorisant les brèches, rendant le bien encore plus précieux. Plus largement, le kintsugi est l’art de la résilience.
Un récit qui va un peu à l’encontre des préconisations de prudence du type « attention, tu vas tomber », valorisant davantage l’aventure et la prise de risque. C’est très bien amené, très beau aussi graphiquement avec les illustrations de Marine Schneider, nourries de ses voyages et vagabondages.
L’ours Kintsugi
Victoire de Changy et Marine Schneider
Cambourakis
2019
32 pages
Un album que j’adore… Les dessins et puis les mots de Victoire de Changy…
Et elles remettent ça bientôt !
Super nouvelle, merci !
Comme les illustrations sont belles ! Le genre d’album que j’adore au premier coup d’œil !
Tout pareil !