En 1993, Xavier Emmanuelli fondait le SAMU social de Paris. En 2015, Aude Massot décide de raconter le 115 en BD, l’occasion de revenir sur la carrière professionnelle et politique du monsieur et sur le contexte dans lequel s’est formé cette association d’aide aux plus démunis.
Aude Massot nous fait part de ses interrogations et de son cheminement tout au long de la BD. Elle se documente beaucoup au sujet de l’exclusion, s’appuie sur des propos sociologiques et ethnologiques et représente ainsi l’exclusion selon quatre angles, le corps, la notion de temps, la notion d’espace, le rapport aux autres. Certaines planches sont très instructives et incitent à creuser le sujet. Une bibliographie propose d’ailleurs quelques pistes.Elle décrit également la situation actuelle, les différences entre les personnes exclues (les sans-abris, sans domicile fixe, sans toit stable, migrants), son expérience du terrain avec les maraudes de nuit et en journée, elle croque quelques portraits, l’accompagnement au quotidien, le respect, le droit à l’intégrité, et puis les limites, qu’elles soient fixées par ceux qui sont sur le carreau ou de façon globale et concrète par la société.
Il n’y a pas de parti pris, pas de pathos, nous sommes dans du documentaire pur jus, on regrettera d’ailleurs un peu le côté un peu « exposé ». Le dessin en noir et blanc renforce cette distanciation. Aude Massot s’attache à décrire les différentes arcanes d’une organisation qui a su s’imposer au fil des années et son application au quotidien, avec les médiateurs, les infirmiers, les assistants sociaux. Instructif et nécessaire.
Chronique du 115 : une histoire du samu social / Aude Massot. Steinkis, 2017
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Je suis moyennement tentée (peut-être un peu trop proche de mon boulot en fait). Je passe mon tour
ha oui ça doit être drôlement intéressant effectivement, mais j’avoue je ne suis pas plus attirée que ça, et en plus le graphisme me repousse…
j’avais apprécié la découverte de cette BD de mon côté, comme tu le dis on y apprend beaucoup et c’est une lecture nécessaire
Je n’aime pas trop les dessins…
On n’en prend pas plein la vue mais on apprend des choses 😉
Le dessin me gêne alors que le thème m’intéresse… Je suis donc mitigée.
Le dessin n’est effectivement pas transcendant mais il colle bien à ce genre documentaire.
Ça a l’air intéressant. C’est un domaine que je ne connais pas du tout alors pourquoi pas!
Ce type de reportage dessiné est toujours intéressant. Par contre, pas fan de ce que je vois du graphisme…
Le documentaire en BD m’attire de plus en plus alors je m’empresse de le noter.
Pas convaincue d’être conquise avec un tel sujet…
Je passe !
Pas tenté plus que ça par le sujet et le dessin.
Ils ont de supers publis, Steinkis. Il faut que je m’y penche sérieusement 😉
Le thème est super intéressant mais le dessin me rebute complètement!
Même si le graphisme ne semble pas m’attirer, le sujet m’incite tout de même à découvrir cet album.
Le dessin ne me tente pas non plus… mais l’histoire m’attire tout de même!
C’est vrai que le dessin n’est pas très aguicheur, mais il colle en fait très bien à ce style de BD
Je ne sais trop si ça va me plaire, surtout que c’est une institution différente de chez moi… du coup, je pense que je vais passer.
Comme beaucoup d’autres, je ne suis pas super attirée par le dessin, mais le sujet est intéressant, alors je note !
Le dessin ne soulève pas les foules XD, il faut plutôt prendre cette BD pour un documentaire.