La petite souris faisait déjà son apparition dans Le grand livre des peurs, où elle répertoriait avec minutie les mots savants des grosses trouilles. Cette fois, elle se plonge dans l’univers des grosses bêtes, celles qui ont de grandes dents ou de larges griffes, celles qui piquent ou qui pincent, celles dont on ne réchappe pas facilement, même quand on est une minuscule souris. Alors elle profite qu’ils soient couchés sur le papier et se faufile entre les pages pour les museler d’un coup de post-it, les peinturler, les emberlificoter dans du fil à coudre. Mais l’encyclopédie parle aussi… des souris !
L’univers d’Emily Gravett est toujours aussi riche et fascinant. Avec ses illustrations au dessin crayonné, elle fait littéralement vivre les illustrations, ajoutant ici et là des caches qui rusent, dépliants qui révèlent la technique du « sorigami » (ou comment apprendre à faire une souris et un requin en origami) et autres réjouissances qui révèlent toute la magie de l’album. Un album d’Emily Gravett, c’est comme une aventure, on a le sentiment d’être embarqué tout entier dans son univers, et quand on tourne la dernière page, on retrouve notre quotidien avec encore quelques étoiles dans le regard.
Petite souris : Le grand livre des bêtes. Emily Gravett. Kaléidoscope. 2013
(Challenge Je lis aussi des albums #08)
Pour le thème du mois, Sophie Hérisson a proposé de se rapprocher du Mois anglais organisé par Lou et Titine, pour offrir une variante « jeunesse » au challenge. Comme Emily Gravett est auteure, illustratrice et anglaise, difficile de ne pas se faire plaisir en se plongeant dans ses fabuleux albums.
Pour l’occasion, à venir, une sélection de livres pour initier les enfants à l’anglais.