La famille Caleigh a bien du mal à se remettre du drame qui les a touchés un an plus tôt. Il devient urgent de s’éloigner pendant un temps de leur maison, de tous les souvenirs qu’elle contient, de changer d’air, tenter de sortir la tête de l’eau.
Quand le père se voit proposer une mission dans la région du Devon, il saute sur l’occasion, espérant ainsi un nouveau départ. En repérage dans le secteur, il jette son dévolu sur une vieille bâtisse, en pleine campagne anglaise.
Crickley Hall est un manoir situé un peu à l’écart du petit village de Hollow Bay. Son parc arboré et sa petite balançoire pourraient donner un certain charme à l’endroit. Pourtant, les rares résidents ne font pas long feu et ne tardent généralement pas à aller chercher nid plus douillet ailleurs.
A peine les valises posées, les Caleigh et leurs deux filles voient leur enthousiasme fléchir. La demeure est austère, froide. L’ambiance est glauque, malsaine. Et qui plus est, de petites présences fantomatiques ne tardent pas à s’inviter, des coups martelés dans le placard du palier, des flaques d’eau sur les marches des escaliers, la porte de la cave qui ne veut pas rester fermée, comme une invitation dans le puits qu’elle renferme.
Le père a beau se convaincre que les maisons hantées ne sont que le fruit d’imaginations fantaisistes, il va bien devoir admettre que cet endroit est louche.
James Herbert est considéré comme un maître des récits d’épouvante. Ce roman-là s’est très bien vendu, et a beaucoup plu. Pour ma part, cette lecture n’a rien eu de transcendant ! Je craignais une énième histoire de maison hantée et c’est tout à fait ce dont il s’agit. Peu d’originalité, pas de surprise, et que de longueurs !
L’ambiance pesante voulue est desservie par une flopée de lieux communs et un sens de l’intrigue dépourvu d’originalité. Des descriptions longues et sans intérêt (je ne vois pas en quoi savoir que madame utilise des gants pour faire sa vaisselle est important pour la psychologie du personnage…), du placement de marques à peine camouflé (c’est bon, j’ai compris que le Range rover était une très bonne voiture…), des tournures lourdes et absolument sans charme (n’y aurait-il pas aussi un problème de traduction ?).
Un pavé de plus de 700 pages qui aurait facilement pu n’en faire que la moitié. Autant dire que cette lecture a été diagonalisée dans les règles de l’art, tout ça dans le but de découvrir un dénouement plus qu’attendu… Aucune surprise donc.
De James Herbert, j’avais dévoré la trilogie des Rats. J’étais ado, peut-être moins exigeante, ou peut être que l’égo de monsieur Herbert n’était pas encore flatté par autant de succès… Je peux être bon public, mais trop c’est trop.
Le secret de Crickley Hall / James Herbert. Milady. 2011
Si vous voulez des lieux hantés qui en valent le détour, tournez-vous plutôt vers l’excellent Dark Water de Koji Suzuki.