Tallula de Glen Duncan

Tallula est une lycanthrope, de surcroît enceinte ! Le jour de son accouchement, un groupe de vampires enlève son enfant et elle ne compte pas le leur laisser…

Deuxième volet de la trilogie initiée avec Le dernier Loup-Garou, Tallula se place dans la continuité du premier tome tout en faisant un petit pas de côté.

La narratrice est ici Tallula Demetriou, compagne de Jack Marlowe que nous suivions dans Le dernier loup garou. Ce changement de point de vue a une certaine influence sur le ton général de l’ouvrage. En premier lieu, Tallula est une femme et une femme qui devient mère : le fait qu’elle se transforme à chaque pleine lune pour manger de la chair humaine fait naître certaine question… Par ailleurs, elle est moins expérimentée que Jack, loup-garou depuis deux cents ans : elle s’appuie beaucoup sur les journaux intimes de ce dernier et le récit est ainsi parsemé de citations extraites de ces carnets. Mais si elle est plus jeune, elle est également encore ancrée dans le monde qu’elle a connu en tant qu’humaine, c’est une femme contemporaine. Les questions sur la monstruosité, la morale, le désir, etc…sont donc abordées sous un jour nouveau et la réflexion sur la maternité est donc inédite dans ce tome.

Même si Tallula nous fait partager sa vie et ses pensées sur le même mode que Jack (avec de belles digressions cyniques, merci Glen Duncan !), ce deuxième tome se situe davantage sous le signe de l’action. Dès le premier chapitre, l’intrigue est placée sur des rails et se déroule à un rythme soutenu, les nombreux rebondissements favorisant cette impression. L’histoire qui nous est contée a un début… et une fin : c’est un fait très appréciable, surtout pour un deuxième tome, ceux-ci laissant généralement un sentiment de frustration chez le lecteur ! Tout comme le tome 1, ce volume a donc une conclusion. Évidemment, si certains mystères sont levés, d’autres demeures, n’enlevant pas l’envie de lire le tome 3, bien au contraire !

Le côté horrifique n’est pas laissé de côté : scènes de dévoration, certes (nous parlons de loup-garou, de vrais loup-garous !), mais aussi scènes d’expériences scientifiques… Une précision tout de même : n’étant pas une aficionados (du tout !) de ce genre de fiction, je peux vous dire que Glen Duncan n’insiste pas trop sur les descriptions…après tout, l’imagination du lecteur travaille très bien toute seule.

Le dernier loup garou a vraiment été une très belle surprise pour moi et j’attendais beaucoup de ce deuxième tome : mes attentes n’ont pas été déçues ! J’espère qu’il en sera de même avec le dernier volet de cette trilogie dont le titre anglais, très évocateur, est « By blood we live ». Ce tome devrait paraître chez Lunes d’encre en fin d’année.

Tallula

Présentation de Tallula par Gilles Dumay, éditeur de Lunes d’encre :

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