Ma langue de fer – Caryl Férey

Benji refuse de parler tant qu’il n’aura pas vu ses parents. Placé en foyer pour un temps, il brandit sa langue de fer, celle qui fait barrage aux mots, comme un bouclier. A la compagnie des autres, il préfère largement ses livres sur les animaux. Jusqu’au jour où Maria fait son entrée, une africaine pas bien bavarde non plus.
Et puis, une virée en classe de neige, un ours dans forêt… Finalement sa langue pourrait bien se délier.

Un texte à la fois fort et simple. Un roman social, réaliste et humain, sans pour autant être plombant. Pas de misérabilisme ni de basculement dans le pathos, bien au contraire. Une certaine légèreté, de l’humour, de l’émotion, qui sonnent toujours très juste.

Un petit roman très court (40 pages petit format avec de grosses marges…) pour des enfants dès 8-9 ans, qu’ils soient bons lecteurs ou qu’ils tâtonnent, ce livre devrait leur faire écho.

En marge de Haka, Utu, Zulu, Mapuche, Caryl Férey écrit aussi pour la jeunesse. On retrouve bien son style vif et enlevé, et sa manière de poser un contexte, un sentiment, une pensée, en seulement quelques mots.

« Le foyer, c’est un peu comme un refuge de la SPA dont nous serions les animaux : « mon petit chat », « mon canard », mon gros lapin », Mélinda a tout un bestiaire dans sa poche.
On nous a mis là parce ce que nos parents ont trop de problèmes pour s’occuper de nous, ou ils sont très malades, ou carrément morts. Moi c’est différent – mais je n’ai pas envie d’en parler… »

Ma langue de fer / Caryl Férey. Editions Thierry Magnier « Petite poche ». 2007

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