Un peu plus tardivement qu’habituellement, je vous présente de façon bien classique mais franchement sincère tout mes voeux pour 2022. Que cette nouvelle année soit palpitante, épanouissante, savoureuse, et qu’il en soit de même pour vos lectures.
Qui dit nouvelle année, dit bilan de celle qui vient de s’achever. Une année personnellement intense et épuisante. Je pensais avoir un peu moins lu, à tord, mais j’ai peut-être un peu manqué de concentration, qui participe peut-être à ce ressenti en demi-teinte. Pour autant, cette année a connu de belles émotions littéraires, avec un Top 4 d’abord, avec ceux que j’ai profondément aimé, à tout point de vue.
A la ligne, la vie à l’usine, les corps qui morflent, les cadences à tenir, Joseph Ponthus écrit la condition ouvrière dans son jus, avec éloquence, humanité et sensibilité. Un indispensable !
Hérésies glorieuses de Lisa McInerney, Un roman réaliste, corrosif, impitoyable, revigorant, un bijou de noirceur à découvrir !
Lumière d’été, puis vient la nuit, de Jon Kalman Stefansson dont je ne me lasserai probablement jamais, huit chapitres où les désirs prennent forme, où les illusions s’affirment ou se fracassent, où les relations se nouent, les corps se tendent, les envies deviennent des armes.
Shuggie Bain de Douglas Stuart, énorme coup de coeur de la rentrée littéraire pour ce roman noir, prolétarien, social, qui pose le regard sur les laissés-pour-compte.
Mention spéciale également à Hervé Le Tellier et son Anomalie assez folle et Caryl Férey qui est revenu en grande forme avec un polar sibérien particulièrement réussi.
2021 c’était aussi le prolongement du retour aux classiques, qui fait toujours plaisir et dont je me demande souvent pourquoi je n’y suis pas retournée plus tôt. Cette année, j’ai particulièrement aimé retrouvé Fitzgerald, Hemingway et Violette Leduc.
Je ne suis habituellement pas très friande de résolutions, je parlerais donc davantage d’envies. Sachant que je ne parlerais jamais ici de tout ce qui me passe dans les mains, j’aimerais vraiment mettre l’accent sur les éditions indépendants, voire la micro-édition, voire même les fanzines, dont je ne parlais pas du tout ici jusqu’à présent, des essais aussi peut-être. Faire lumière sur ces titres qui en ont moins et revenir à ce qui me tiens vraiment à coeur finalement.
En attendant, à la vôtre, à vos lectures, et au plaisir de vous lire.