Aujourd’hui, NickCarraway s’adresse aux enfants, ceux d’aujourd’hui mais également à ceux que vous avez été un jour… avec ce chef d’oeuvre que les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu la bonne idée de ressortir !
Catégorie : Littérature étrangère
Les heures rouges – Leni Zumas (Presses de la Cité)
Quatre portraits de femmes, destins croisés dans une Amérique à peine futuriste. Avortement, PMA, GPA, Leni Zumas met le doigts sur la fragilité des droits, en par particulier ceux liés aux femmes et à la famille. Un sujet ultra-contemporain traité de façon pas inintéressante mais un peu raide.
Asta – Jon Kalman Stefansson (Grasset) #MRL18
Gros coup de cœur pour ce roman absolument sublime. Vraiment un grand moment de littérature. Alors que Sigaldi vient de tomber de l’échelle, ses souvenirs remontent. On apprend sa rencontre avec Helga dans les années 50, leurs filles, l’Islande. Progressivement, les épisodes s’imbriquent et l’on prend la mesure des passions, des prises de bec, des tempéraments volcaniques.
Hurry on down – John Wain (Editions du Typhon)
Premier titre au catalogue d’un tout nouvel éditeur très alléchant, tant dans ses projets de parution que dans son allure avec sa maquette qui pose les choses d’entrée. Ici, nous tenons la réédition d’un texte paru en 1953, dans lequel John Wain dépeint, à travers l’émancipation de son anti-héros, l’Angleterre d’après-guerre dans son amertume. A découvrir !
My absolute darling – Gabriel Tallent (Gallmeister)
Un grand roman d’apprentissage et d’émancipation. Un père et sa fille vivent à l’écart dans la campagne côtière californienne. Avec son couteau et son colt, l’ado foule les bois, les plages, c’est une fille de la nature, Turtle Aveston, et elle s’est forgée au fil des années une identité singulière, robuste. Il lui faut au moins ça pour assimiler la personnalité de son père, un homme écorché qui l’aime follement mal.
L’insoumise de la Porte de Flandre – Fouad Laroui (Julliard)
Ou comment traiter d’un sujet d’actualité brûlante avec détachement et intelligence. Tout l’art de Fouad Laroui de détendre l’atmosphère tout en parlant d’islamisme, de radicalisation et de faits divers. Une farce contemporaine et médiatique recommandée par NickCarraway.
Sombre vallée – Thomas Willmann (10-18)
Entre le roman noir et le western montagneux, une atmosphère à la nature writing qui se resserre et s’alourdit au fil des pages où l’intrigue prend progressivement place. Un polar à ne pas laisser filer.
La lumière de la nuit – de Keigo Higashino (Actes sud)
Osaka dans les années 70. Un prêteurs sur gage est retrouvé assassiné dans un immeuble désaffecté. Une femme est retrouvée asphyxiée au gaz chez elle. Les correspondances entre les affaires restent floues, les enquêtes piétinent, mais l’inspecteur Sasagaki n’est pas près à lâcher le morceau. Epais roman bluffant qui dépeint la société japonaise sur une vingtaine d’années, des années 70 aux années 90. Un polar puzzle foisonnant et captivant.
Bondrée – de Andrée A. Michaud (Rivages)
Eté 67. Les vacanciers ont investi les chalets qui bordent le lac Boundary Pound, au sud du Québec, un îlot de verdure aux allures de réserve naturelle entre lac, bois et montagnes. Un genre de communauté saisonnière s’est formé au fil des années, les barbecues s’animent, les jeunes se retrouvent, expérimentent, profitent de la liberté estivale. Jusqu’au jour où Zaza Mulligan est retrouvée morte près d’un piège à renard. Coup de cœur pour ce roman noir épais, brumeux, enveloppant et non dénué d’humour. A découvrir !
Evangelia – David Toscana (Zulma)
Et si la Vierge Marie avait eu une fille ? NickCarraway vous propose de vous emparer de ce roman qui revisite avec féminisme et humour l’histoire de la Bible.
Les mémoires d’un chat – Hiro Arikawa (Actes sud)
Road trip en monospace à travers le Japon. Très beau roman sur la mémoire et les traces que l’on laisse. Inattendu, poétique, une vraie surprise.
Les fleurs ne saignent pas – de Alexis Ravelo (Mirobole)
De l’humour et du sang, des personnages hauts en couleur et quelques scènes épiques, nous sommes dans du roman de gangster pur jus, dans l’esprit des films du même genre.
Te laisser partir – de Clare Mackintosh (Marabout)
Bristol. Une nuit, la pluie, un chauffard qui prend la fuite et un enfant laissé sur le carreau. Une enquête piétinante et une paire de flics obstinés. Ajoutez à cela le sens de la déroute de l’auteure, vous obtenez un premier roman efficace et surprenant.
Les infâmes – de Jax Miller (Ombres noires)
Freedom Oliver est témoin sous protection. Il y a dix-huit, elle a dû mettre sa vie au placard et ses enfants à l’adoption, et son passé a aujourd’hui des allures de mirages. Sauf que celui qu’elle a envoyé en prison vient d’en sortir et sa fille vient de se volatiliser. Un premier roman bien noir, poisseux et rageur.
Les fantômes du vieux pays – de Nathan Hill (Gallimard)
Un homme revient sur son histoire lorsqu’il apprend que sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de 11 ans, a agressé un candidat à la présidentielle. Nathan Hill signe ici un premier roman très ambitieux, un pavé de 700 pages dans lequel il conjugue drame familial et fresque américaine.
Le diable en personne – de Peter Farris (Gallmeister)
Un polar marécageux diablement efficace, avec beaucoup de rythme, de l’action, des scènes épiques et un certain sens de l’humour. A découvrir !
La chasse aux canards – de Hugo Claus (Grasset)
Une ferme isolée des Flandres. Le père est mort pendant une chasse aux canards et la mère a pris l’employé de ferme pour amant. Les fils sont bigots ou incestueux, la fille aguicheuse. L’arrivée d’un soldat américain va faire valser l’équilibre familial. La littérature néerlandaise dans toute sa splendeur avec ce roman choral troublant.
Coyote – de Colin Winnette (Denoël)
Une fillette a disparu. Les parents l’ont mise à coucher et le lendemain elle n’était plus dans son lit. Plongée dans du fait divers à l’américaine, entre culpabilité, inquiétude et show télévisuel.
Le dimanche des mères – de Graham Swift (Gallimard)
La campagne anglaise des années 20 avec ce dimanche des mères, congé annuel durant lequel les domestiques rejoignent leur famille. Cette journée de 1924 se dessinera autrement pour Jane, au point de représenter un véritable tournant dans sa vie, de manière à la fois sensuelle et tragique. Un roman qui devrait ravir les amateurs de littérature anglaise tendance historique romantique.
Tout est brisé – de William Boyle (Gallmeister)
William Boyle signe un fabuleux roman, à la fois noir, social et plein de poésie. Les amateurs de littérature nord-américaine se réjouiront, que les autres en profitent pour s’y mettre.