Martiens, go home ! – Fredric Brown

«Salut, Toto ! C’est bien la Terre, ici ?» Le retour aux classiques faisait dans la science-fiction ce mois-ci. Pour ma part, lumière sur un roman que je devais lire depuis longtemps et je me demande bien pourquoi je ne l’ai pas ouvert plus tôt tellement ce fût réjouissant. Fredric Brown était un spécialiste de la nouvelle, de la micronouvelle même, dans un registre science-fiction ou polar, avec une appétence particulière pour l’humour, l’absurde, le burlesque, et un talent pour des chutes aux petits oignons. Ici un court roman, qui s’ouvre sur une cabane dans le désert californien, occupée par Luke Devereaux, écrivain de SF en mal d’inspiration…

Alice au pays des merveilles – Lewis Carroll illustré par Benjamin Lacombe

Le rendez-vous mensuel dédié aux classiques retourne en enfance ce mois-ci, avec pour ma part un texte lu dans plusieurs versions depuis la primaire. Des adaptations très allégées aux plus fidèles traductions en passant par les adaptations à l’écran, Alice au pays des merveilles est un classique que l’on pourrait être tenté de ne plus présenter, et pourtant.

Le château de Pictordu – George Sand

Le surnaturel plane dans l’ombre de la petite Diane, en route avec son père pour rejoindre leur domicile qu’il occupe avec sa nouvelle épouse après le décès de sa première femme. En route, ils sont contraints de s’arrêter dormir au château de Pictordu, lieu abandonné et en ruine dans laquelle la fillette dit avoir rencontré une femme, élucubrations fantomatiques qui n’émeuvent pas plus le père que ça mais marquent profondément la petite qui gardera un lien très fort avec cette rencontre.

Dans les rues de Londres + Une chambre à soi – Virginia Woolf

Virginia Woolf à travers son essai phare Une chambre à soi, et une nouvelle dans laquelle l’autrice raconte comment, prenant le prétexte de devoir s’acheter un nouveau crayon de papier un soir d’hiver, elle sillonne les rues de Londres sans plus de but que de se laisser porter au fil des échoppes, rencontres, souvenirs, pensées, qui se croisent et s’interpellent.

Le dernier jour d’un condamné – Victor Hugo

Un homme est condamné à mort. On ne sait ni qui il est, ni pourquoi il est là. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il vient d’être jugé coupable, qu’il est condamné à mort, et que dans son attente insoutenable et il a choisi de livrer ce qu’il traverse dans son journal, à moins qu’il ne s’agisse de se délivrer de toutes ses introspections à deux doigts de le rendre fou. Victor Hugo pose son plaidoyer contre la peine de mort avec une radicalité qui fait grincer les dents de l’époque. Un texte coup de poing qui n’a malheureusement pas pris une ride.

Cent ans de solitude – Gabriel Garcia-Marquez

Un couple qui frise avec la consanguinité, une malédiction mystérieuse, un village isolé, des découvertes scientifiques, des inventions extraordinaires, des parties de jambes en l’air, l’inceste jamais loin, une certaine solitude forcément, un brin de surnaturel et beaucoup de tempérament. Cent ans de solitude, récit monumental dans lequel Gabriel Garcia-Marquez dresse la destinée incroyable de la famille Buendia sur sept générations.

Le portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde

« Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait, non du modèle, mais de l’artiste. Le modèle n’est qu’un hasard et qu’un prétexte. Ce n’est pas lui qui se trouve révélé par le peintre ; c’est le peintre qui se révèle lui-même sur la toile qu’il colorie. La raison pour laquelle je n’exposerai pas ce portrait, c’est que je crains d’y avoir trahi mon âme. » Redécouverte de ce chef d’oeuvre de Oscar Wilde dans lequel il brosse un portrait assez acide du dix-neuvième siècle britannique et interroge la notion d’esthétique, la tentation du mal et le narcissisme moderne.