Et si l’amour c’était aimer ? – Fabcaro (6 Pieds sous Terre)

Henri et Sandrine forment un couple parfait et sans nuage, jusqu’au jour où Sandrine a le béguin pour le livreur de macédoine. Idylles clandestines, choix tortueux, cœurs qui flanchent, Fabcaro s’en donne à cœur joie en faisant valser tous les codes du roman-photo. Le summun du kitch peut y voir un hommage doré. C’est plein de trouvailles, de jeux de sens, d’absurde et d’humour gras.

L’été circulaire – Marion Brunet (Albin Michel)

Un été dans le sud de la France, la chaleur écrasante qui se profile comme chaque année, les va et vient des ados qui se coulent dans l’insouciance des vacances. Sauf Céline, qui cette année, est enceinte. A 15 ans, ça fait jaser, forcément. Encore un texte fort et remuant de Marion Brunet, qui décidément, décrit avec une grande justesse les remous de la société et les angles morts des chemins pris.

Zaï zaï zaï – un road movie de Fabcaro (6 pieds sous terre)

Un type va faire trois courses en oubliant sa carte de fidélité chez lui. Un manquement grave qui lui vaudra l’appel du vigile, la menace d’une roulade arrière, l’auto-défense avec un poireau, et une chasse à l’homme dans la même veine. Une course poursuite endiablée et absurde qui fait à la fois rire gras et rire jaune. A découvrir absolument !

La lumière de la nuit – de Keigo Higashino (Actes sud)

Osaka dans les années 70. Un prêteurs sur gage est retrouvé assassiné dans un immeuble désaffecté. Une femme est retrouvée asphyxiée au gaz chez elle. Les correspondances entre les affaires restent floues, les enquêtes piétinent, mais l’inspecteur Sasagaki n’est pas près à lâcher le morceau. Epais roman bluffant qui dépeint la société japonaise sur une vingtaine d’années, des années 70 aux années 90. Un polar puzzle foisonnant et captivant.

Bondrée – de Andrée A. Michaud (Rivages)

Eté 67. Les vacanciers ont investi les chalets qui bordent le lac Boundary Pound, au sud du Québec, un îlot de verdure aux allures de réserve naturelle entre lac, bois et montagnes. Un genre de communauté saisonnière s’est formé au fil des années, les barbecues s’animent, les jeunes se retrouvent, expérimentent, profitent de la liberté estivale. Jusqu’au jour où Zaza Mulligan est retrouvée morte près d’un piège à renard. Coup de cœur pour ce roman noir épais, brumeux, enveloppant et non dénué d’humour. A découvrir !

Crache trois fois – Davide Reviati (Ici Même)

Un village italien, des gamins qui ont poussé au gré de leurs trouvailles, sont devenus une bande de potes qui ont tout partagé ou presque. Et Loretta, la fille de gitans, qui n’est jamais loin mais pas tout à fait là, qui intrigue et fout la trouille, et dont on se moque pour mieux se protéger. Davide Reviati signe un roman graphique très fort, navigant entre récit d’apprentissage et histoire du peuple rom, dans lequel il passe au peigne fin le rapport à la différence et le racisme ordinaire qui en découle trop souvent.

La saga de Grimr – de Jérémie Moreau (Delcourt)

Au dix-huitième siècle, au cœur de l’Islande, le jeune Grimr voit toute sa famille disparaître dans l’explosion d’un volcan. Avec sa force surhumaine et un tempérament de fer, il va se forger un destin digne d’une saga, qu’un vieux poète bienveillant n’aura de cesse de garder la trace. Très belle BD, initiatique et sauvage.

Quelques jours à vivre (Delcourt)

Immersion dans un service de soins palliatifs. Xavier Bétaucourt et Olivier Perret ont partagé le quotidien des soignants de l’unité de soins palliatifs de l’hôpital de Roubaix et livrent un documentaire remarquable sur la prise en charge de la fin de vie.

Un funambule sur le sable – de Gilles Marchand (Aux Forges de Vulcain) #MRL17

Stradi est né avec un violon dans la tête. Panique à bord, inquiétude, incompréhension et au fil du temps de nouvelles sensations, de l’humour et forcément beaucoup de musique. Un beau roman sur la différence, avec un univers décalé et pourtant profondément ancré dans le réel permettant de soulever de nombreuses questions et d’honorer le pouvoir de l’imagination et de la musique. A découvrir et à offrir.

Seules les bêtes – de Colin Niel (Rouergue)

Dans les plateaux des Causses, une femme disparaît. L’assistante sociale s’interroge, ouvrant la danse d’un roman choral savamment orchestré. Chacun dévoilera sa culpabilité, ses doutes, les rêves devenus opaques. Un puissant roman sur la solitude et l’isolement qui désarment les désirs et rendent capable de tout.

Le chevalier noir, une fable énervante

Le chevalier noir aime couler des jours paisibles à cultiver son potager tranquillou et cuisiner des gratins de carottes très appréciés dans tout le pays. Il est pénard donc le chevalier noir, sauf quand il est appelé pour mettre la pâté aux ennemis, ça l’énerve sec, et son agacement n’a […]

Emile est invisible

Alors ça c’est l’album à lire si vous voulez vous poiler. Toute la série vaut le détour, avec des albums plein d’humour, malins, et qui jouent avec efficacité la carte de l’inattendu. A proposer aussi aux enfants qui commencent à lire seul.

L’enfant et la baleine

Coup de coeur pour cet album aventurier et doux, avec des illustrations qui vous happent littéralement et un univers très sensitif. Vous êtes au bord du large, vous sentez l’écume, entendez les mouettes, le ciré est pendu dans l’entrée et la soupe de poisson est en train de mijoter…

Accidents – de Olivier Bordaçarre

Encore un grand moment avec Olivier Bordaçarre, une sacrée belle claque même, frémissante et galvanisante, avec l’histoire de ce couple tout neuf, cette rencontre qui de façon inattendue soulève des secrets qui n’arrivent plus à rester sous le tapis. Avec une grande justesse, l’auteur décrit la rivalité et les jeux de miroirs, en poussant ses personnages dans leurs retranchements, jusqu’à l’implosion si nécessaire.